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FlashPress - Infocatho
du 31 août au 3 septembre 2008 (semaine 36)
 

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2008-09-03 - Angelus du 31 août
LA LOGIQUE DES HOMMES, LA PENSÉE DE DIEU

Commentant l'évangile dominical et l'attitude de saint Pierre, Benoît XVI a rappelé que, dans notre monde, la force mystérieuse, bien souvent incomprise et désarmée, n'est autre que l'amour qui nous entraîne avec Jésus jusqu'à la résurrection.


Saint Pierre n'avait entendu que l'annonce de la Passion et de la mort du Christ. Il en avait été bouleversé au point de ne pas entendre la suite : la dernière affirmation du Christ : il ressuscitera.

" A
lors que dimanche dernier, commente le Pape lors de l'Angelus à Castel Gandolfo, nous l'avons admiré pour sa foi pure en Jésus qu'il proclame Messie et Fils de Dieu, cette fois, dans l'épisode qui suit, il fait preuve d'une foi encore immature et trop liée à la « mentalité du monde » (cf. Rm 12, 2). En effet, lorsque Jésus commence à parler ouvertement du destin qui l'attend à Jérusalem, c'est-à-dire qu'il devra beaucoup souffrir, être tué, puis ressusciter, Pierre proteste en disant : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas » (Mt 16, 22)."

" Il est évident que le Maître et son disciple suivent deux manières de penser opposées. Suivant une logique humaine, Pierre est convaincu que Dieu ne permettrait jamais à son Fils de finir sa mission en mourant sur la croix. Jésus, en revanche, sait que, dans son immense amour pour les hommes, son Père l'a envoyé donner sa vie pour eux, et que si cela comporte la passion et la croix, il est juste que cela advienne."

" Il sait aussi que le dernier mot sera la résurrection. Même si celle-ci est prononcée avec bonne foi et par un amour sincère pour son Maître, elle résonne en Jésus comme une tentation, une invitation à se sauver soi-même, alors que ce n'est qu'en perdant sa vie qu'Il la recevra nouvelle et éternelle pour nous tous.
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..." C'est en effet par sa mort et sa résurrection que Jésus a vaincu le péché et la mort, en rétablissant la seigneurie de Dieu. Mais la lutte n'est pas terminée : le mal existe et résiste, en chaque génération, de nos jours également. Que sont les horreurs de la guerre, la violence contre les innocents, la misère et l'injustice qui s'acharnent sur les faibles, si non l'opposition du mal au royaume de Dieu ?"

" Et comment répondre à tant de méchanceté si non avec la force désarmée de l'amour qui vainc la haine, de la vie qui ne craint pas la mort ? C'est cette même force mystérieuse que Jésus utilisa, et qui lui valut d'être incompris et abandonné de la plupart des siens.
"

" Chers frères et soeurs, pour porter à son plein achèvement l'oeuvre du salut, le Rédempteur continue d'associer à lui-même et à sa mission des hommes et des femmes disposés à prendre la croix et à le suivre. De même que pour le Christ, pour les chrétiens, porter sa croix n'est donc pas facultatif. C'est une mission à embrasser par amour. Dans notre monde actuel, où les forces qui divisent et détruisent semblent dominer, le Christ ne cesse de proposer à tous son invitation claire : celui qui veut être mon disciple, qu'il renie son égoïsme et porte la croix avec moi."

" Invoquons l'aide de la Sainte Vierge, qui la première, et jusqu'au bout, a suivi Jésus sur le chemin de la croix. Qu'Elle nous aide à suivre résolument le Seigneur, pour faire d'ores et déjà l'expérience, même dans l'épreuve, de la gloire de la résurrection.


Dans les intentions qu'il a proposées après l'Angelus, Benoît XVI a évoqué l'augmentation des épisodes d'immigration irrégulière d'Afrique. Il n'est pas rare que la traversée de la Méditerranée vers le continent européen, vu comme un abordage d'espérance pour fuir des situations défavorables et souvent insoutenables, se transforme en tragédie. (source : VIS)

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