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du 31 août au 3 septembre 2008 (semaine 36)
 

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2008-09-03 -
LA CHRISTIANOPHOBIE S'AMPLIFIE DANS LE MONDE


Le meeting annuel "pour l'amitié entre les peuples", promu à Rimini en Italie par le mouvement Communion et Libération a été une tribune de déclarations toutes d'actualité. Celle de Mgr Mamberti sur la "christianophobie" n'en est pas la moindre.

Le responsable du Vatican pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti, a appelé le vendredi 29 août à "combattre la christianophobie avec la même détermination que "l'islamophobie et l'antisémitisme".

Evoquant "les persécutions et les violences" dont sont victimes les chrétiens dans le monde, Mgr Mamberti a souligné que "la question de la liberté religieuse est d'une grande actualité".

Les chrétiens d'Irak sont régulièrement les cibles de violences, enlèvements, meurtres et attentats à la bombe contre des églises, commis par des insurgés, chiites comme sunnites. "En Irak on calcule qu'avant 2003, il y avait environ un million de citoyens chrétiens. La moitié ont quitté le pays aujourd'hui."

Il a également mentionné les violences religieuses entre hindous et chrétiens depuis une semaine dans l'Orissa, un Etat de l'est de l'Inde, qui ont fait au moins dix morts et ont pris pour cible des dizaines de lieux de culte chrétiens. Il alors rappelé la ferme condamnation, faite la veille, par Benoît XVI.

Il a proposé une définition de la “christianophobie“, pointant du doigt en premier lieu “l’éducation erronée sur les chrétiens et leur religion, où même la désinformation“, notant que cela advenait “souvent à travers les médias“, dénonçant également “l’intolérance et la discrimination dont les citoyens chrétiens sont victimes notamment à cause de la législation ou des mesures administratives, par rapport à ceux qui professent d’autres religions ou n’en ont aucune“.

Mgr Dominique Mamberti a estimé que, “dans de nombreux autres pays“, ceux-ci étaient “victimes de préjudices, de stéréotypes et d’intolérance parfois même à caractère culturel“.

Il a en outre souligné que “les institutions européennes ne sont pas toujours exemptes d’une sorte de préjugé antireligieux et, en particulier, antichrétien“. Le diplomate a jugé que le Saint-Siège se trouvait en Europe “face à deux graves attaques de la liberté religieuse“. Et de citer “le détachement de la religion avec la raison qui relègue exclusivement la première dans le domaine des sentiments“ ainsi que “la séparation de la religion et de la vie publique“. Le respect de la liberté religieuse doit “être garanti aux minorités non chrétiennes en Europe comme il doit l’être aux minorités chrétiennes hors d’Europe“. (source : Communion et Libération)


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