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du 31 août au 3 septembre 2008 (semaine 36)
 

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2008-09-03 -
AU CONGRÈS DE LA PASTORALE DES MIGRANTS

" L’Eglise appelle tous les hommes, et surtout les chrétiens, à assumer leurs responsabilités, autant dans le service de la société que dans l’engagement politique, afin d’assurer le plein respect de la dignité et des droits de tout être humain."

C’est ce qu’a affirmé le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical de la Pastorale pour les migrants et les itinérants, dans son message adressé aux participants du VIe Congrès mondial de la Pastorale pour les Tziganes, qui s’est ouvert le 1er septembre à Freising en Bavière sur le thème « Les jeunes tziganes dans l’Eglise et dans la société ».

Soulignant que “des conditions de vie précaires et le manque d’opportunités d’instruction et de travail” font que de nombreux jeunes, mais aussi des adultes tziganes éprouvent des sentiments de déracinement et d’inégalité, de perte de confiance en eux, dans le noyau familial, dans les institutions politiques, juridiques et éducatives, sociales et ecclésiales, le cardinal Martino a rappelé : "S’il revient aux individus de contribuer au bon ordre moral et social de la communauté avec générosité et courage, à plus forte raison revient aux gouvernements et aux organismes internationaux et nationaux la protection de la dignité et de l’identité de chaque être humain et de l’humanité entière."

… " Les Etats doivent donc assurer à tous leurs membres des conditions propices à un authentique développement qui ne se réduit pas à la simple croissance économique, mais qui, pour être authentique, doit être intégral, total, ce qui veut dire destiné à la promotion de chaque homme et de tout l’homme".

Malheureusement il constate que, malgré les appels et les recommandations, tandis qu’il existe d’une part "une ouverture considérable et un intérêt à l’égard des populations gitanes de la part des organisations internationales et nationales, souvent avec une forte participation des Tziganes eux-mêmes, mais d’autre part nous assistons à une certaine inflexibilité et à des attitudes ambiguës de gouvernements, que nous ne pouvons que déplorer".

Concluant son intervention, le cardinal Martino a souhaité que le Congrès conduise à renouveler « notre engagement et notre volonté de servir notre prochain dans la charité et par amour ».

De son côté Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la Pastorale pour les migrants et les itinérants, a articulé son long discours en cinq points : Background de formation ; Les défis lancés aujourd’hui aux jeunes tziganes ; Facteurs/normes pour une inclusion sociale efficace ; Les mesures des organisations internationales, nationales et des états en faveur des jeunes tziganes ; L’Eglise et les jeunes tziganes.


Au terme de cet exposé, il a présenté quelques suggestions relatives aux jeunes tziganes à approfondir par le congrès : créer un plus grand nombre de centres, entre autre ecclésiaux, avec possibilités de divertissement, d’étude, de préparation professionnelle ; promouvoir des activités d’échange culturel entre les jeunes tziganes, aptes à contribuer à leur processus éducatifs et à les rendre conscients de l’environnement dans lequel ils vivent ; former des commissions mixtes d’autorités ecclésiales et d’État, pour réfléchir ensemble sur les problématiques à affronter.

Il demande aux organisations humanitaires, comme aux Caritas, d’affecter des micro-crédits aux familles et aux communautés qui montrent de plus grandes capacités à savoir les utiliser en faveur de leur ethnie. (source : Agence Fides)

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