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2008-09-03 -
EN 5 ANS, 500.000 CHRÉTIENS ONT QUITTÉ L'IRAK

Les enlèvements de chrétiens sont en augmentation en Irak. Dans un appel pressant, l'archevêque catholique de Bagdad, Mgr Jean Benjamin Sleiman, demande au gouvernement irakien de s'attaquer à ce problème.

Dans la majorité des cas, ces enlèvements sont exercés à des fins de rançon. Mais l'extrémisme religieux joue souvent un rôle, a expliqué l'archevêque dans le quotidien du Vatican "Osservatore Romano" du 30 août. "Le gouvernement ne doit pas seulement se soucier de la situation politique en général. Il doit aussi manifester son attention pour ces problèmes", a-t-il ajouté.

Mgr Sleiman a expliqué dans l'Osservatore Romano que le 19 août, il avait discuté avec un membre de sa communauté, dont le beau-frère et son fils avaient été enlevés peu auparavant et retrouvés morts. La veille, une femme s'était rendue dans son bureau pour lui demander de l'argent. Elle devait verser une rançon pour son fils de 19 ans.

Même s'il est vrai que les enlèvements touchent plusieurs franges différentes de la population, les chrétiens représentent un groupe à hauts risques, affirme l'archevêque de Bagdad. Ce danger existe autant à Bagdad que dans les autres parties de l'Irak. Ainsi, les chrétiens du nord du pays ont maintenant formé des milices pour assurer leur protection et celle de leurs communautés.

Mgr Dominique Mamberti, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, a également tiré la sonnette d'alarme sur la situation des chrétiens en Irak, lors des rencontres de Communion et Lbération à Rimini.

" En Irak on calcule qu'avant 2003, il y avait environ un million de citoyens chrétiens. La moitié ont quitté le pays aujourd'hui". Les chrétiens d'Irak sont en effet régulièrement les cibles de violences, enlèvements, meurtres et attentats à la bombe contre des églises, commis par des insurgés, chiites comme sunnites. (source : Apic)

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