Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 10 septembre 2008 (semaine 37)
 

-
2008-09-10 - Paraguay
LES OBJECTIFS DU PRÉSIDENT ET CEUX DE L'ÉGLISE


Le 9 septembre, le Pape a reçu les évêques du Paraguay venus pour la visite ad limina. Mgr Izaguirre Gogorza Ignace, président de la Conférence épiscopale, en a parlé à Radio Vatican, d'autant que le nouveau président est l'ancien évêque de San Pedro.

Le Paraguay compte environ 6 millions d'habitants, dont 91% de religion catholique. L'Eglise est structurée en douze diocèses suffragants, deux vicariats apostoliques, et un Ordinariat militaire. Le 15 août dernier est entré en tant que nouveau président du Paraguay, Fernando Lugo, ancien évêque émérite de San Pedro. Cet événement représente un défi particulier pour l'épiscopat du Paraguay.

" Le premier défi auquel nous devons répondre dès maintenant, dit Mgr Ignace, est le changement de paysage politique. Jusqu'à présent, nous avions un président qui n'avait pas de sympathie particulière pour le catholicisme et un gouvernement qui a été au pouvoir pendant 60 ans."

" Nous avons maintenant un nouveau président, ancien évêque de San Pedro, un de nos frères. Il ya chez lui une volonté de mettre un terme à la corruption qui imprègne la société et en même temps, il est l'espoir d'un nouvel horizon économique, social et politique. Il y a une plus grande liberté d'expression."

" Le deuxième défi est que cette politique touche l'Eglise, en ce sens que de nombreuses personnes pensent que l'Eglise est impliquée au sein du gouvernement, le nouveau président étant un ancien évêque."

" Pour éviter ce genre de confusion, les évêques ont souhaité préciser clairement, dans un message, la nature des relations entre l'Église et l'État. Nous voulions préciser que l'Église est une institution autonome et de maintenir la ligne qu'elle a suivie avec les gouvernements précédents : celui d'une Eglise qui annoncer la Parole de Dieu et en même temps qu'elle est prophétique."

" La collaboration entre l'Église et l'État sera de temps en temps et sur des projets précis et individuels: éducation, santé, social, mais toujours en préservant l'autonomie institutionnelle."

" Ce que veut le peuple paraguayen pour le moment, c'est une fin à la corruption. Deuxièmement, c'est donner la priorité au développement social, aider les plus nécessiteux et la poursuite de la justice sociale. Troisièmement, c'est une réforme foncière afin que tous ceux qui travaillent la terre en bénéficient dans leurs salaires."

" Enfin, il veut un gouvernement qui soit vraiment au service dupeuple et qui réponde aux besoins les plus urgents du pays. Faute de travail, il y a beaucoup de paraguayens contraints d'émigrer. Les gens veulent aussi plus de sécurité, car elle s'est très détériorée ces derniers temps dans notre pays."

"
Sur les projets de lois qui attaquent la vie et la famille, nous ne permettrons pas que, dans la mesure où nous le pouvons, l'approbation des lois contraires à la vie: que l'avortement, l'euthanasie ou la légalisation des unions homosexuelles. En cela, l'Eglise opposés. Toutefois, au moins pour l'instant, il n'ya rien qui peut s'inquiéter à cet égard."

Questionné su la "Grande mission contnentale" lancée il y a un an à Aparecda avec Benoît XVI, Mgr Gogorza Ignace précise :
" Nous étudions ces documents pour le lancement de la mission en vue de promouvoir, tout d'abord, un sens de disciple chrétien. Deuxièmement, nous voulons promouvoir la cohérence de la vie, éduquer les consciences et construire un pays plus honnête et plus juste dans tous les sens. Troisièmement, nous sommes engagés dans la formation des laïcs pour vivre une Église-communion dans laquelle tous se sentent responsables dans la construction de l'Eglise et du pays. (Source : Radio Vatican)

Retour aux dépèches