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du 12 au 14 septembre 2008 (semaine 37)
 

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2008-09-14 - Benoît XVI en France
RIEN NE REMPLACE LA MESSE

"Les reliques de la Vraie Croix et de la Couronne d'épines, que je viens de vénérer, comme on le fait depuis saint Louis, y ont trouvé aujourd’hui un écrin digne d'elles, qui constitue l'offrande de l'esprit des hommes à l'Amour créateur."

La cathédrale Notre-Dame de Paris conserve la relique de la couronne d'épines, connue historiquement comme telle depuis l'année 405, et amenée à Paris par le roi saint Louis de France. Benoît XVI évoque devant les prêtres, les diacres, les séminaristes, les religieux et les religieuses, la Divine liturgie de la Messe.

" Témoin de l'échange incessant que Dieu a voulu établir entre les hommes et Lui, la Parole vient de retentir sous les voûtes historiques de cette cathédrale pour être la matière de notre sacrifice du soir, souligné par l'offrande de l'encens qui rend visible notre louange à Dieu."

" Providentiellement, les paroles du psalmiste décrivent l’émotion de notre âme avec une justesse que nous n'aurions osé imaginer : «Quelle joie quand on m'a dit : nous irons dans la maison du Seigneur ! » (Ps 121, 1). Laetatus sum in his quae dicta sunt mihi : la joie du psalmiste, enclose dans les paroles mêmes du psaume, se répand dans nos cœurs et y suscite un profond écho."

" Notre joie est bien d'aller dans la maison du Seigneur, car, les Pères nous l'ont enseigné, cette maison n'est autre que le symbole concret de la Jérusalem d'en haut, celle qui descend vers nous (cf. Ap 21, 2) pour nous offrir la plus belle des demeures. « Si nous y séjournons, écrit saint Hilaire de Poitiers, nous sommes concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu, car c'est la maison de Dieu »(Traité sur le Psaume 121, 2)".


..."Nos liturgies de la terre, tout entières ordonnées à la célébration de cet Acte unique de l'histoire, ne parviendront jamais à en exprimer totalement l'infinie densité. La beauté des rites ne sera, certes, jamais assez recherchée, assez soignée, assez travaillée, puisque rien n'est trop beau pour Dieu, qui est la Beauté infinie."

..." Nos liturgies de la terre ne pourront jamais être qu'un pâle reflet de la liturgie céleste, qui se célèbre dans la Jérusalem d'en haut, objet du terme de notre pèlerinage sur terre. Puissent, pourtant, nos célébrations s'en approcher le plus possible et la faire pressentir ! "

" Dès maintenant, la Parole de Dieu nous est donnée pour être l'âme de notre apostolat, l'âme de notre vie de prêtres. Chaque matin, la Parole nous réveille. Chaque matin, le Seigneur Lui-même nous « ouvre l'oreille »(Is 50, 5) par les psaumes de l'Office des lectures et des Laudes. Tout au long de la journée, la Parole de Dieu devient la matière de la prière de l'Église tout entière, qui veut ainsi témoigner de sa fidélité au Christ."

" Selon la célèbre formule de saint Jérôme, qui sera reprise au cours de la XIIe Assemblée du Synode des Evêques, au mois d’octobre prochain : « Ignorer les Écritures, c'est ignorer le Christ »(Prologue du commentaire d'Isaïe). Chers frères prêtres, n'ayez pas peur de consacrer beaucoup de temps à la lecture, à la méditation de l'Écriture et à la prière de l'Office Divin ! Presque à votre insu la Parole lue et méditée en Église agit sur vous et vous transforme."

..." Comment parvenir à Dieu ? Comment parvenir à trouver ou retrouver Celui que l'homme cherche au plus profond de lui-même, tout en l'oubliant si souvent ? Saint Paul nous demande de faire usage non seulement de notre raison, mais surtout de notre foi pour le découvrir. Or, que nous dit la foi? Le pain que nous rompons est communion au Corps du Christ ; la coupe d'action de grâce que nous bénissons est communion au Sang du Christ."

" Révélation extraordinaire, qui nous vient du Christ et qui nous est transmise par les Apôtres et par toute l'Église depuis deux millénaires : le Christ a institué le sacrement de l'Eucharistie au soir du Jeudi Saint. Il a voulu que son sacrifice soit de nouveau présenté, de manière non sanglante, chaque fois qu'un prêtre redit les paroles de la consécration sur le pain et le vin."

" Des millions de fois, depuis deux mille ans, dans la plus humble des chapelles comme dans la plus grandiose des basiliques ou des cathédrales, le Seigneur ressuscité s'est donné à son peuple, devenant ainsi, selon la formule de saint Augustin, « plus intime à nous-mêmes que nous- mêmes » (cf. Confessions III, 6. 11).

..." Or, chers frères et sœurs, qui peut élever la coupe du salut et invoquer le nom du Seigneur au nom du peuple de Dieu tout entier, sinon le prêtre ordonné dans ce but par l'Évêque ?"

" Ici, chers fidèles de Paris et de la région parisienne, mais aussi vous tous qui êtes venus de la France entière et d'autres pays limitrophes, permettez-moi de lancer un appel confiant en la foi et en la générosité des jeunes qui se posent la question de la vocation religieuse ou sacerdotale : n'ayez pas peur ! "

" N'ayez pas peur de donner votre vie au Christ ! Rien ne remplacera jamais le ministère des prêtres au cœur de l'Église ! Rien ne remplacera jamais une Messe pour le Salut du monde ! Chers jeunes ou moins jeunes qui m'écoutez, ne laissez pas
l'appel du Christ sans réponse.
" (source : CEF)

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