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du 12 au 14 septembre 2008 (semaine 37)
 

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2008-09-14 - Benoît XVI en France
UNE OPINION ET DES MEDIAS "DÉPHASÉS

Environ 500 personnes ont manifesté le 12 septembre à Paris contre la venue de Benoît XVI, à l'appel du collectif "Remballe ton Pape", composé d'une trentaine d'associations et organisations.

Ces manifestants appartenaient à la Ligue communiste révolutionnaire, l'Offensive libertaire et sociale, Act-Up ou Alternative libertaire. Le chiffres de 500 a été donné par les organisateurs eux-mêmes. Ils ont défilé, dans l'est parisien entonnant des slogans comme "Ah, si Marie avait connu l'avortement, on aurait pas tous ces emmerdements".

Ils réclamaient "que l'Eglise ne s'immisce pas dans la politique" et "le libre accès et la totale gratuité des moyens de contraception et de l'avortement", selon le tract rédigé par le collectif.

Avant même la rencontre du Président de la République et du Pape, le vendredi 12, le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal)
appelait "à la mobilisation de tous les laïques." Les commentaires étaient de la même encre que ceux de 1905.

Isabelle de Gaulmyn posait cette question dans La Croix : "
Que vont retenir les médias, toujours pressés, avides de polémiques, de cette hauteur de pensée ?"

Toute une presse avait fait de la messe en latin un "soufflé au fromage", qui est retoumé très vite, dans l'avion déjà puis dans le déroulement de la messe ses Invalides comme dans les messes de Lourdes. Nous revenons dans une autre dépêche.

A propos de la laïcité,
Marie-George Buffet, secrétaire du Parti Communiste français, déclarait à l'AFP : Je préférerais qu'on en reste au concept lui-même".

"Je suis contre le mélange des genres entre l'Etat et la religion", a déclaré François Bayrou (MoDem), proche de la Démocratie chrétienne.

" La laïcité implique que la religion est une affaire individuelle, dans un Etat respectueux de la liberté des cultes", a souligné Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste. "Ceux qui ont la responsabilité de gouverner la République, et le président en premier lieu, doivent être les gardiens de ces principes".

Après le discours aux évêques à Lourdes, Julien Dray déclarait sur "France-Inter": "Il y a eu deux phases dans cette visite" du pape en France. Il y a eu une première phase où on nous a dit c'est un pape sympathique, ouvert sur la société, et puis il y a eu une autre phase, à Lourdes, avec un discours intégriste qui ferme toutes les évolutions qui sont en cours dans l'Église". Mais il s'est repris quelques minutes plus tard, mettant sur le compte d'"un dérapage verbal" l'emploi du qualificatif "intégriste" plutôt que celui de traditionaliste. Lors de cette deuxième phase, Benoît XVI est apparu comme "un pape de combat", "un pape idéologue", a-t-il ajouté.

"Les vieux 'laïcards' de la IIIe République doivent laisser place à une laïcité de notre temps", déclare Frédéric Lefebvre, député UMP (tendance Sarkozy) en dénonçant aussi "l'incohérence" de François Bayrou qui, "lorsqu'il était député européen, défendait les racines chrétiennes de l'Europe, y faisant référence dans chacun de ses discours".

Le président est "dans son rôle en souhaitant que l'ensemble des courants de pensée, religieux, philosophiques, cohabitent dans notre pays", a déclaré le Premier ministre, François Fillon, pour qui cela est "parfaitement compatible" avec le respect de la laïcité .

Commentant ces diverses réactions, le P. Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, faisait remarquer :
" Il y a des gens qui me demandent des commentaires et sont prêts à écouter le message auxquels ils sont confrontés: nous l'avons déjà vu avec
une grande joie en Amérique, nous l'avons vu en Australie, nous le voyons ici en France."

" Des personnes de bonne volonté, des gens qui sont ouverts et ne sont pas dominés par les préjugés. Ils écoutent comme positif le message qui leur est adressé par le Pape, avec grande gentillesse, avec beaucoup de discrétion, grande profondeur et gravité."

" Le monde et la société d'aujourd'hui en ont besoin, parce qu'ils sont à la recherche de points d'orientation, à la recherche de l'espoir, à la recherche de valeurs sur lesquelles bâtir son avenir."

Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française, a souligné combien le Benoît XVI avait été «fidèle à lui-même». « Il conduit à la source qui est l’expérience, la connaissance, le désir, la recherche et la révélation de Dieu." (sources : presse)

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