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2008-09-18 - Côte d'Ivoire
LES JOURNÉES DE REPENTANCE ET DE RÉCONCILIATION

En prélude à l’élection présidentielle de novembre, les chrétiens et les musulmans de Côte-d'Ivoire se sont retrouvés le samedi 13 septembre à Abidjan, à l’occasion de la clôture des "Journées de repentance, de pardon et de réconciliation" (JRPR).

Ces JRPR ont été organisées pour « panser les plaies des cœurs meurtris, blessés, divisés et humiliés » par la crise politico-militaire qu’a traversée le pays depuis septembre 2002. Cette rencontre clôturait une série de manifestations, qui avait débuté le 5 septembre, à l'initiative de la Conférence épiscopale. Le samedi, les dirigeants catholiques, protestants, "chrétiens célestes" et musulmans ont tous prôné l'unité et l'entente en Côte-d'Ivoire.

Le dimanche 14 dans la cathédrale Saint-Paul du Plateau, une célébration a rassemblé, entre autres personnalités, le président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, ainsi que les ministres Marcel Amon Tanoh et Dagobert Banzio.

Mgr Joseph Aké, évêque de Yamoussoukro et président de la Conférence épiscopale de Côte-d’Ivoire, a prôné une Côte-d’Ivoire "où les hommes politiques tiennent parole et s'activent à réaliser effectivement leurspromesses électorales". "Nous disposons de tout pour bâtir notre pays et en faire un paradis sur terre. Mais deux choses nous manquent : l'amour sincère entre nous et l'humilité."

"Si nous avons en nous cet amour, il nous poussera à respecter Dieu et à respecter tout homme, parce que tout homme est créé à l'image de Dieu. Si nous sommes revêtus d'humilité, nous reconnaîtrons facilement nos fautes, nos erreurs, nos limites, nous saurons accorder notre pardon, nous saurions nous ouvrir les uns aux autres pour bâtir ensemble notre pays".

Dans ces conditions, selon lui, les Ivoiriens pourront envisager et entrevoir une Côte d'Ivoire nouvelle avec des hommes politiques pleins de sagesse, d'amour, de justice et de vérité. "Ce sera l'ère nouvelle de la Côte d'Ivoire nouvelle où les hommes politiques tiennent parole et s'activent à réaliser effectivement leurs promesses électorales. Dans ce nouveau contexte social, il n'y aura ni malhonnêteté, ni détournement de biens publics, ni corruption, ni banditisme, ni impunité, ni favoritisme, ni injustice.

" Une Côte d'Ivoire où il n'y aura plus de chômage, où les métiers seront exercés avec amour et par amour et dans le sens du service gratuit. Une Côte d'Ivoire où tous les malades seront soignés et soulagés, où les pauvres, les petits, les misérables seront pris en compte et verront leurs droits et leurs doléances pris en considération".

"Une Côte d'Ivoire unie, réconciliée et forte, parce que ici on honore Dieu et on respecte l'Homme. Ce rêve dépend de nous en premier lieu".

La plupart des évêques ivoiriens concélébraient à cette messe, en particulier Mgr Marie Daniel Dadiet, archevêque de Korhogo, président de la Commission épiscopale "Justice et Paix."

(source : Allafrica)

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