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du 18 au 20 septembre 2008 (semaine 38)
 

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2008-09-20 - Bolivie
VOUS DÉFENDEZ "L'EMPIRE" ET NON LE PEUPLE


Bras de fer entre le président bolivien, Evo Morales et le cardinal Julio Terrazas, archevêque de Santa Cruz, accusé par Morales de "défendre les intérêts de l'empire - les Etats-Unis - et non le peuple".

Le cardinal était en effet présent avec les gouverneurs autonomiste de l'opposition pour les soutenir lors de la signature mardi
d'un accord pour mettre fin à la crise que traverse la Bolivie.


Le président Morales a critiqué devant la presse le chef de l'Eglise catholique de Bolivie pour son appui aux gouverneurs de Tarija (sud) Mario Cossio et de Santa Cruz, Ruben Costas, ennemis résolus du gouvernement. Visiblement mécontent de l'attitude du cardinal, le président a ajouté qu'il demanderait la participation aux négociations de l'Eglise Méthodiste et Evangélique "puisqu'ici nous n'avons pas une seule Eglise".

A la surprise générale, le cardinal bolivien s'était prononcé en mai dernier en faveur du vote "illégal" sur l'autonomie de Santa Cruz, bastion de l'opposition, pour la partition du pays: ce qui donnait le Sud aux nantis et le Nord aux Indios défavorisés, d'ethnie aymara pour la plupart.

Dans une lettre ouverte, le Prix Nobel de la Paix argentin, Adolfo Perez Esquivel, lui avait récemment fait part de sa stupéfaction: "Cela me préoccupe que tu soutiennes ceux qui prétendent déstabiliser un gouvernement démocratique... Cela nous préoccupe beaucoup que tu soutiennes les grands propriétaires terriens qui recherchent leur intérêt propre et non le bien du
peuple..."

"Je veux te dire que je suis stupéfait par les opinions que tu viens de choisir", à savoir, affirme Esquivel, l'appui du cardinal aux
"Comités civiques de Santa Cruz, eux qui saluent à la façon des nazis et qui menacent d'expulser de la région tous les ''Collas'', ces indigènes locaux (réd, venus des plateaux andins pour s'établir dans le sud)."

" C'est vraiment un retour en arrière pour la Bolivie et pour l'humanité toute entière". Ces mêmes comités d'extrême droite à la tête des manifestants  qui ont fait près de 30 morts dans la région de Pando. (source : Apic)

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