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du 18 au 20 septembre 2008 (semaine 38)
 

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2008-09-20 - Bolivie
LE DIALOGUE DEMEURE LA SEULE VOIE VALABLE


Les évêques demandent prudence et sens de la mesure pour que ce recours extrême à “l’état de siège” décrété par le Département de Pando n’interfère pas avec le processus de dialogue en cours, qui demeure l’unique voie valable.

Le texte de la Conférence épiscopale condamne vivement “les conflits fratricides qui ont laissé de nombreuses familles boliviennes dans le deuil et la douleur”, dans le département de Pando, et exprime solidarité et proximité aux victimes et à leurs familles et l’Eglise exige “le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes, comme prévu par le texte constitutionnel en vigueur”.

Elle demande par ailleurs que des enquêtes soient menées sur ce qui est arrivé dans le département et que les résultats soient donnés de manière transparente et impartiale. "Nous recommandons aux autorités nationales et aux dirigeants de la société prudence et sens de la mesure, afin que ce recours extrême et temporaire à l’état de siège n’interfère pas avec le processus de dialogue en cours, qui demeure l’unique voie valable pour la résolution des problèmes nationaux”.

Pour sa part, le Président de la Commission épiscopale pour les communications sociales, Mgr Cristóbal Bialasik, a diffusé un message intitulé ‘Liberté d’expression et bien commun’, dans lequel il condamne les agressions contre les journalistes, les attentats contre les moyens de communication et tous les obstacles posés contre leur travail ces dernières semaines. Cette manière de faire “constitue un autre dangereux symptôme de l’état d’intolérance : la violation de l’Etat de droit et la violence qui s’empare de notre patrie”.

En même temps il est rappelé que “personne ne peut s’attribuer le droit de censure, et encore moins l’acte criminel d’agression physique et destructive, sur la base des ses propres critère et interprétation”.

Le 12 septembre, le gouvernement a déclaré l’état de siège dans le département de Pando, dans le Nord du Pays, suite aux violences perpétrées dans la région et au nombre croissant de victimes. Le Président Evo Morales a écarté l’hypothèse d’étendre cette mesure extraordinaire à d’autres zones du pays, pourvu que les opposants cessent leurs attaques contre l’Etat.

D’autre part, le Sommet de l’Union des Nations Sud-américaines convoqué le 16 septembre, à Santiago du Chili, au cours d’une réunion d’urgence pour analyser la crise en Bolivie, a diffusé une Déclaration de soutien au gouvernement Morales et a repoussé toute tentative de division territoriale de la Bolivie.

Par ailleurs, une commission a été créée pour mettre en place une table ronde entre le Gouvernement bolivien et l’opposition, qui sera dirigée par le président Morales. (source : Agence Fides)

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