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du 18 au 20 septembre 2008 (semaine 38)
 

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2008-09-20 -
LE CONGRÈS DE LA RHÉTORIQUE BIBLIQUE ET SÉMITIQUE


Le premier congrès international sur la rhétorique biblique et sémitique s'est tenu à Rome du 15 au 18 septembre. Ce congrès voulait être un moyen privilégié de rencontre et d'échanges pour ceux qui travaillent dans cette approche du texte biblique.

Il était organisé par la Société internationale pour l'étude de la rhétorique biblique et sémitique (RBS),

La rhétorique désigne ici uniquement l’art de composer, c’est-à-dire l’ensemble des moyens utilisés par les auteurs bibliques
pour organiser leurs œuvres, que ce soit un simple proverbe, un psaume ou un livre entier. Ce qui conduit à l’analyse de tel écrit
déterminé : la rhétorique gréco-latine ou la sémitique ? Et ceci n'est une simple affaire d’appellation. La question fondamentale est posée.

Le qualificatif « biblique » indique qu’il ne s’agit pas seulement d’une rhétorique hébraïque, qui ne s’appliquerait qu’aux textes bibliques rédigés en hébreu ou en araméen, mais d’une rhétorique dont relèvent aussi les textes grecs de l’Ancien Testament chrétien et ceux du Nouveau Testament. Même si leurs auteurs rédigeaient directement en grec, c’étaient tous des juifs, pétris des textes de leur culture ; ils étaient naturellement et inconsciemment conduits à composer comme les auteurs des Écritures dont ils étaient nourris.

Ce congrès destiné avant tout à ceux qui pratiquent l'analyse rhétorique biblique et sémitique, il est également ouvert à « tous ceux qui sont intéressés par ce type d'approche concernant le texte biblique (et autres textes sémitiques, notamment du Coran), pour lequel les phénomènes de composition constituent la porte du sens.

Des études sur les textes musulmans du Hadîth et surtout du Coran commencent à se développer de manière très significative
et fort convaincante, mais l’arabe ne représente qu’une seule des langues sémitiques.

Pour ce qui est des autres littératures sémitiques – akkadienne, ougaritique, syriaque et autres –, les études sont encore, trop parcellaires mais elles sont utiles pour la compréhension de la rhétorique biblique.

La RBS se consacre donc à l'étude des œuvres littéraires sémitiques, surtout dans le domaine biblique, Nouveau et Ancien Testament, mais dans le domaine aussi d'autres textes sémitiques, et donc notamment ceux de l'islam, pour « relever et décrire les lois spécifiques de la rhétorique ayant présidé à l'élaboration des textes, une élaboration non moins importante que celle du monde grec et latin, dont la civilisation occidentale est l'héritière.

Le Congrès a été ouvert par le cardinal Albert Vanhoye, s.j., jadis recteur de l'Institut pontifical biblique et secrétaire de la commission pontificale biblique, pionnier dans le domaine de l'analyse rhétorique biblique et président émérite de la RBS.
Parmi les orateurs figuraient Pietro Bovati, professeur ordinaire à l'Institut pontifical biblique de Rome, Michel Cuypers, chercheur à l'IDEO (Institut dominicain d'études orientales) du Caire, Benoît Standaert, moine de l'abbaye bénédictine de St. André à Bruges (Belgique), et Roland Meynet, professeur ordinaire de théologie biblique à l'université pontificale Grégorienne.

Sont également intervenus Thierry Grandjean, chercheur au CARRA (Centre d'Analyse des Rhétoriques Religieuses de l'Antiquité) de l'Université Marc Bloch de Strasbourg (France), Luísa Maria Almendra, professeur de la faculté de théologie à l'université catholique de Lisbonne (Portugal), Roberto Di Paolo, directeur de l'institut supérieur des sciences religieuses « G. Toniolo » de Pescara (Italie), Giorgio Paximadi, professeur de la faculté de théologie à l'université de Lugano (Suisse). (information : RBS)

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