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du 26 au 28 septembre 2008 (semaine 39)
 

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2008-09-28 -
LES LAÏCS ET LA RÉFORME DE L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX

La Congrégation pontificale pour l'éducation catholique vient de présenter la réforme de l'enseignement religieux supérieur qu'exprime l'instruction qui vient d'être publié et dans laquelle certains Instituts catholiques trouvent quelques lacunes.

Présenté le 25 septembre par le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation, assisté de Mgr. Jean-Louis Bruguès, secrétaire, ce document se divise en trois parties: Physionomie des Instituts supérieurs de sciences religieuses, Procédure d'érection d'un institut supérieur de sciences religieuses, Normes finales.

  La mission des ISCR, précise l'instruction est de "promouvoir la formation religieuse des laïcs et des personnes consacrées, par leur participation plus consciente et active à l’œuvre d’évangélisation du monde actuel, en favorisant aussi l’engagement du monde du travail dans la vie de l’Eglise et dans l’animation chrétienne de la société. Il s’agit ensuite de préparer les candidats aux différents ministères laïcs et services ecclésiaux, notamment de former les enseignants de religion pour toutes les écoles, exceptées les Institutions de niveau universitaire.

..." Tous les enseignants, quelle que soit leur catégorie, doivent toujours se distinguer par l’idonéité scientifique et pédagogique, l’honnêteté de vie, l’intégrité de la doctrine, le dévouement à leur fonction. L’enseignement devra être animé par l’adhésion à la Révélation divine, la fidélité au magistère de l’Eglise et le respect de la vérité scientifique". Les ISCR sont accessibles "à tous les fidèles catholiques, laïcs et ecclésiastiques, qui, pourvus d’une attestation régulière, idoines par leur conduite morale et par leurs éventuelles études antérieures, désirent recevoir une préparation qualifiée en sciences religieuses".


Mgr. Bruguès a indiqué que le document "s’inscrit dans le droit fil de l’une des grandes intuitions du concile de Vatican II, la valorisation du laïcat.

Cependant l’instruction réaffirme que, pour le Saint-Siège, clercs et laïcs n’ont pas les mêmes besoins de formation, les premiers faisant de la « théologie », les seconds « des sciences religieuses ». Les clercs, explique le cardinal Grocholewski, préfet de la Congrégation, doivent avoir « une connaissance complète et organique de toute la théologie » , car seuls eux participent au « munus docendi » de l’Église (enseignement magistériel).

En revanche, il est préférable de « promouvoir pour les laïcs une formation en favorisant leur emploi professionnel dans la vie de l’Église et l’animation chrétienne de la société ».

Cette conception n’est pas celle des instituts catholiques français, qui ont instauré la même formation théologique pour les laïcs et les clercs, et où il n’existe donc pas d’instituts de sciences religieuses. Parfois, a cependant noté Mgr Jean-Louis Bruguès, « ces instituts de théologie ont créé des filières pour tenir compte des impératifs des laïcs. Ailleurs, les laïcs constituent la quasi-totalité des élèves des instituts."

Toujours selon Mgr Bruguès, encourager ces instituts de sciences religieuses ne signifie pas que l’on veuille un enseignement au rabais pour les laïcs, mais au contraire, approfondir certains domaines (doctrine sociale de l’Église, communication) où les prêtres seraient moins intéressés. Il semble d’ailleurs que ce concept intéresse en France puisque, selon Mgr Angelo Zani, une demande a été transmise à la Congrégation en provenance de Paris.

Pour que les laïcs puissent accomplir leurs missions propres, telles la catéchèse ou l'enseignement dans les écoles et universités catholiques, ou bien dans les media d’inspiration chrétienne, ils doivent recevoir une formation adaptée. "C’est un droit pour eux de solliciter une telle formation. C’est un devoir pour l’Eglise de la leur proposer". Dans cette perspective, le principe suivant s'est imposé: Les étudiants clercs suivent la formation dispensée dans les facultés ecclésiastiques ; les étudiants laïcs sont invités à se diriger vers les Instituts supérieurs de sciences religieuses.

On attend donc du second parcours qu’il fournisse une nouvelle occasion de participer à l’approfondissement de la vérité et qu’il réalise une synthèse entre la foi de l’Eglise, évidemment à portée universelle, et les cultures particulières des Eglises locales". C'est, a précisé le Secrétaire de la congrégation, une formation qui vise à l’excellence.

  Concluant la présentation, Mgr.Zani a dit que la réforme ne prétend pas réduire les ISCR à un modèle unique et rigide de formation des laïcs, ni de limiter la variété et la diversité des organismes existants et reconnus par le Saint-Siège. (source : VIS)

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