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2008-09-28 - Russie
L'ANNIVERSAIRE D'UN CONCILE PROVIDENTIEL

"1918-2008: 90 ans après le concile local de Moscou", ce congrès qui se tiendra du 3 au 5 octobre prochain, à Loisy, au nord de Paris, doit traiter d'un événement méconnu mais des plus importants pour l'Église russe à la veille de la Révolution d'Octobre.

Le patriarcat de Moscou n'avait plus de patriarche depuis le tsar Pierre le Grand. Il avait réuni le gouvernement et l’Église en incorporant cette dernière à la structure administrative du pays. Il avait aboli le patriarcat, en le remplaçant par un corps collectif, le Synode, dont il était, en fait, le président.

Au début du XXième siècle, l'Église ne pouvait vivre ni progresser avec une telle structure, et, dès la disparition du tsarisme, les évêques décidèrent de réunir un concile pour rétablir le Patriarcat et toutes les institutions qui devaient permettre à l'Église russe de répondre aux exigences de la société qui naissait alors.

Le concile fut providentiel, car il permit à l'Église de faire face, malgré tant de persécutions, aux problèmes nés de cette pérsécution. Et c'est l'année même à quelques jours l'un de l'autre que le concile fut promulgué à Moscou alors que la révolution d'Octobre triomphait à Saint Petersburg, devenu Léningrad.

Jusque dans leur vie quotidienne les fidèles orthodoxes russes vivent, souvent sans le savoir, les retombées de cette réunion extraordinaire qui s'est tenue à l'aube de la révolution bolchevique dans une Russie qui vivait ses derniers instants. Aujourd'hui, que l'on soit ou non des descendants de cette Russie disparue, que l'on soit des occidentaux ou pas, orthodoxes ou pas, l'esprit du concile de Moscou peut encore avoir une importance.

Le concile de Moscou est un évènement assez spectaculaire et relativement méconnu qui aurait pu avoir des répercussions non moins spectaculaires dans l'Église orthodoxe et qui en a eu, en tout cas dans certains diocèses d'Europe occidentale et d'Amérique.

Les intervenants seront : Nikita Struve, l'archiprêtre Paul Adelheim, le P. Hyacinthe Destivelle o.p., Cyrille Sollogoub et le père Christophe D’Aloisio. (information : ACER-MJO)

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