Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 3 au 7 octobre 2008 (semaine 40)
 

-
2008-10-07 -
L'OECUMÉNISME EST UNE EXIGENCE CONTEMPORAINE

Le 1er octobre, le patriarche Alexis a reçu dans sa résidence, au monastère Saint-Daniel de Moscou, le cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, qui lui a remis une parcelle des reliques de saint Janvier, le saint patron du diocèse de Naples.

Le cardinal était accompagné d'une délégation d'évêques et de prêtres italiens, ainsi que de Mgr Antonio Mennini, nonce apostolique en Russie.

Dans l'église de la résidence, dédiée à tous les saints de la Russie, le cardinal C. Sepe a solennellement remis au primat de l'Eglise russe une parcelle des reliques de saint Janvier (Gennaro), le saint le plus vénéré dans le diocèse de Naples, honoré aussi bien par les catholiques que les orthodoxes. Il a souhaité que ce geste soit "un symbole de l'unité du martyr de saint Janvier et de celui, plus récent, des nombreux martyrs de l'Eglise orthodoxe russe". Il lui a remis également et symboliquement les clefs d’une église de Naples qui a été donnée aux fidèles orthodoxes.

En réponse, le patriarche Alexis a déclaré: "Le don des reliques de ce saint de l'Eglise indivise est pour moi le signe des relations fraternelles et chaleureuses entre nos Eglises".

A l'issue de cette cérémonie, une rencontre a eu lieu entre le patriarche de Moscou et l'archevêque de Naples, venu en Russie pour la première fois. "J'aimerais souligner tout particulièrement la compréhension mutuelle et la collaboration fructueuse qui lient le diocèse de Naples et l'Eglise orthodoxe russe. Elles sont devenues encore plus vivantes depuis votre nomination à cette chaire", a affirmé le patriarche Alexis.

Il a remercié le cardinal Crescenzio Sepe d'avoir mis, en octobre 2007, à la disposition de la communauté orthodoxe russe de Naples une église en plein centre de la ville: "Je suis heureux de voir à quel point l'Eglise catholique a soutenu nos fidèles à Naples. C'est indiscutablement la preuve des relations très chaleureuses entre nos Eglises", a souligné le patriarche Alexis II.

Le cardinal lui a remis un message personnel de Benoît XVI, lui disant l'importance "d'accélérer le chemin vers la pleine unité de tous les disciples du Christ"... "La foi en Notre Seigneur Jésus Christ est un lien qui unit les coeurs de manière profonde et une invitation à ce que tous renforcent leur engagement pour offrir au monde un témoignage commun de coexistence dans le respect et la paix ».

Benoît XVI y exprime sa proximité aux Eglises orthodoxes frappées par le conflit du Caucase, affirmant "qu'il prie chaque jour pour la paix, demandant au Seigneur de faire que les appels de Sa Sainteté à mettre fin aux hostilités pour le bien des nations, soient entendus" ».

Dans des déclarations recueillies par Radio Vatican, le cardinal Sepe avait fait part d'un rapprochement manifeste entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe, ce que « le patriarche lui-même a souligné, à son tour, avec émotion ».

« Mon sentiment est celui-ci : qu'un pas extrêmement important à été franchi pour créer un climat de rapprochement et de respect mutuel, de fraternité et d'amitié », avait déclaré le cardinal.

Pour sa part, Dans un entretien à Radio-Vatican, Mgr Vincenzo Paglia, évêque de Terni et président de la Commission pour l'oecuménisme de la conférence épiscopale italienne, qui assistait à la rencontre, a estimé que ce rapprochement devait se poursuivre lors de "rencontres entre les pasteurs des différentes Eglises."

"
Le cardinal n'est pas venu en son nom personnel ou celui d'un bureau. C'est au nom d'une Eglise d'origine apostolique. Et cela a été entendu, si bien que lors de la remise des reliques, le Patriarche a dit 'c'est un martyr de l'Eglise indivise que vous vénérez à Naples et que nous vénérons désormais également à Moscou.

Mgr Paglia note que le Patriarche "voulait que les reliques soient placées dans sa chapelle de sa résidence .
Sur le chemin vers l'unité, "les rencontres entre experts ne suffisent pas", car l'oecuménisme "est un rapprochement des Eglises et de plus en plus "une exigence pour la société contemporaine".

Face aux défis qui se posent à elle, Mgr Paglia constate que « le terrain d'entente est encore plus grand entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe russe ».

« Certaines limites (nous pensons aux limites sociales et éthiques) et ces défis énormes, nous ne pouvons les surmonter ou affronter que dans une perspective d'unité et d'engagement commun », a-t-il conclu. (source : orthodoxeurope et Radio-Vatican)

Retour aux dépèches