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2008-10-07 -
QUATRE CONGRÈS CONSACRÉS AUX CHRÉTIENS D'ORIENT

Au même moment se sont tenus du 22 au 27 septembre à Grenade, le Xème Symposium Syriacum et le VIIIème sur le monde arabe chrétien. En même temps, les 22 et 23 se tenait à Salzbourg un colloque sur la situation des chrétiens d'Orient.

Juste avant, du 14 au 19 septembre, s'était tenu au Caire le IXème congrès international d'études coptes. Aussi bien le congrès que les symposium de Grenade étaient organisés par le Centre international pour l’Etude de l’Orient chrétien (ICSCO), et par le centre de Documentation et recherches arabes chrétiennes.

Au Caire, le IXème congrès international d'études coptes regroupait quelque 250 participants. Il était organisé par International Association for Coptic Studies.

Pour le P. Samir Khalil Samir, religieux jésuite, directeur du Centre de documentation et recherches arabes chrétiennes (CEDRAC) et professeur à l’Université Saint Joseph de Beyrouth (Liban), la conception de la laïcité est très différente en Orient et en Occident. Le fait que l’Europe refuse de reconnaître ses racines chrétiennes" frappe beaucoup les chrétiens d’Orient, car l’Europe a donné des milliers de missionnaires. Elle a évangélisé l’Amérique, l’Asie, l’Afrique... alors qu'aujourd'hui elle semble s'être éloignée de sa foi".

Alors qu’en Occident on cherche "à exclure la manifestation de la foi chrétienne de la sphère publique, la reléguant à une affaire privée qui ne regarde que la personne", en Orient "il s’agit d’une laïcité positive dans la mesure où l’on fait la différence entre la politique et la religion, mais sans les séparer, car nous ne pouvons exclure la religion des décisions politiques, car celle-ci représente une tradition éthique de l’humanité." 

En ce qui concerne le dialogue entre chrétiens et musulmans, le P. Samir explique qu'à l’intérieur même de l’islam, l'on est partagé entre une conception extrémiste et une conception plus ouverte et tolérante de l’islam."... "C'est pourquoi, ajoute-t-il, les rapports sont différents et peuvent être plus ou moins bons, selon le degré de tolérance ou d’intolérance de la majorité musulmane vis-à-vis des chrétiens."

Il en appelle donc à la responsabilité de la communauté internationale qui doit multiplier ses efforts pour que tous puissent exercer leur liberté en matière de religion : croyants et athées, hommes et femmes. " Il est très important que les pays forts exercent des pressions sur ceux qui ne respectent pas les droits de l’homme, surtout sur les pays qui ne respectent pas la liberté religieuse."

Durant ces congrès ont été abordés le thème de la vie, l'art et la littérature de langue syriaque et les communautés chrétiennes de la langue arabe.

Pour ce qui est du congrès international d'études coptes, il poursuivait les buts de l'IACS qui a été créé pour encourager les études coptes, sous tous leurs aspects, et contribuer à leur progrès. Elle favorise, sur le plan international, la coopération entre les particuliers, de même qu'entre les organismes et les institutions. En outre, elle s'efforce d'accélérer la diffusion des informations concernant les travaux en cours, les découvertes et les résultats récents facilitan l'accès aux matériaux et aux textes originaux. (information : CEDRAC)

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