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du 8 au 11 octobre 2008 (semaine 41)
 

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2008-10-11 -
LE 12 OCTOBRE : QUATRE CANONISATIONS

Le dimanche 12 octobre, Benoît XVI reconnaitra, au nom de l'Église la sainteté de quatre nouveaux saints. Il s'agit d'un prêtre italien, d'une religieuse suisse, d'une laïque équatorienne et d'une religieuse Indienne.

Le bienheureux Gaetano Errico (1791-1860), ordonné prêtre en 1815 fut le fondateur de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés cœurs de Jésus et de Marie à Secondigliano, dans la région de Naples (Italie). Il avait été béatifié par Jean-Paul II en avril 2002.

A 16 ans en 1808, il entre au séminaire diocésain de Naples et il est ordonné prêtre en 1815 dans la cathédrale de cette ville. Pendant 20 ans il exerce son ministère dans l'église paroissiale des Saints Côme et Damien et il est instituteur. Il accomplit une intense activité apostolique, missionnaire et caritative, marquée par la prière et la pénitence. En 1818, une apparition de saint Alphonse de Liguori lui annonce que Dieu veut qu'il fonde une Congrégation religieuse et lui demande d'ériger une église en l'honneur de la Vierge des Douleurs à Secondigliano.

Aux Jansénistes qui insistaient trop sur la justice de Dieu, répandant dans les âmes peur et malaise, Gaétan Errico oppose l'annonce de la miséricorde divine. Il ne se lasse pas d'exhorter les prêtres: "Si des âmes arrivent emplies de nombreuses fautes, aidez-les à se relever, encouragez-les à la confiance, dites-leur que le Seigneur les pardonne toutes, si elles se repentent de tout cœur." Il donne l'exemple en passant des journées entières au confessionnal, prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents. C'est "un véritable martyr du confessionnal" (Jean Paul II). "Par son exemple, il nous incite à redécouvrir la valeur et l'importance du sacrement de la pénitence, dans lequel Dieu distribue à pleines mains son pardon et révèle sa tendresse de Père envers ses fils les plus faibles." (Jean Paul II)

Maria Bernarda Bütler (1848-1924), religieuse d’origine suisse, sera la deuxième sainte suisse après saint Nicolas de Flüe qui fut canonisé en 1947. Elle fut la fondatrice à Carthagène, en Colombie, des Missionnaires franciscaines de Marie-Auxiliatrice. Morte en Colombie en 1924, cette dernière avait été béatifiée par Jean Paul II le 29 octobre 1995.

Verena Bütler naît en 1848 à Auw, canton d'Argovie (Suisse), dans une famille de paysans modestes qui compte en tout huit enfants. Elle entre en 1867 chez les Capucines de Maria Hilf à Altstätten et prend le nom de Maria Bernarda du saint Cœur de Marie. Elle assume bientôt les responsabilités de maîtresse des novices puis de supérieure. L'Église de l'Équateur demandant des missionnaires, elle s'embarque avec six compagnes.

Partie pour une fondation, elle se trouve rapidement à la tête d'un nouvel institut: la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Auxiliatrice. A Chone, elle se dévoue à des soins charitables et à l'apostolat. Les conditions sont difficiles: chaleur équatoriale, pauvreté, malentendus avec les autorités ecclésiastiques. Elle supporte tout sans juger personne et en pardonnant à ses détracteurs. Elle essaime dans d'autres localités de l'Équateur. Une révolution d'inspiration maçonnique l'oblige à fuir le pays en 1895. Avec 15 sœurs, elle arrive à Carthagène, en Colombie, où l'évêque de cette ville les a invitées, leur confiant une dépendance délabrée de l'hôpital appelée "Obra Pia". Sa spiritualité est marquée par l'esprit franciscain: amour de Dieu s'exprimant par l'amour de tout homme, spécialement des pauvres et des marginaux.

Alphonsine de l'Immaculée, de son de famille indienne Anne Muttathupandathu, (1910-1946), fut religieuse professe de la congrégation des Clarisses du tiers ordre de saint François. Cette religieuse originaire de la région du Kerala avait été béatifiée par Jean-Paul II le 8 février 1986.

Anna Muttathupadathu naît à Kudamaloor, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde. Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance” (Jean-Paul II). Pour e pas être mariée de force par ses parents, elle décide de s’enlaidir et se brûle le pied

Devenue clarisse à Bharananganam, elle garde constamment, malgré de grandes souffrances, un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. « Elle sait trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation religieuse, pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. » (Jean Paul II)

Aux souffrances physiques et aux convulsions qui la secouent chaque vendredi, s’ajoutent celles causées par la jalousie, l’incompréhension, la jalousie et les faux jugements à son égard. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa mort, elle dit : « Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour de Dieu et de me réjouir en le faisant. »

Née à Guayaquil en Equateur, Narcisa de Jesús Martillo Moran (1832-1869) était une laïque équatorienne entièrement dévouée à la prière, à la pénitence et au service des plus démunis. Elle est décédée au Pérou. Elle avait été béatifiée par Jean Paul II le 25 octobre 1992.

Ses parents étaient des agriculteurs. À l'âge de 15 ans, elle apprit le métier de couturière qui peut s'exercer à la maison et dans les familles. D'un très jeune homme, reçu comme un don de Saint-Esprit, elle apprend un grand amour de la prière, s'isolant souvent dans sa chambre ou au pied d'un goyave dans la propriété de la famille, pour y prier. Elle passe sa vie de famille, consacrée à son ménage à la couture, à la création d'une atmosphère decharité, de joie et lde paix entre ses quatre frères et ses quatre sœurs.

Au début de l'année 1868 elle se rend à Lima où elle continue sa vie vertueuse de laïc, accueillie à la Maison des Soeurs de l'Ordre laïc de Saint-Dominique, jusqu'à sa mort le 8 décembre 1869. (source : Service de presse du Vatican)

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