Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 octobre 2008 (semaine 41)
 

-
2008-10-11 - France
DEVANT LA MUTATION DES CONGRÉGATIONS RELIGIEUSES

" Comment animer le conseil général d’une congrégation de 550 religieuses, représentant 25 nationalités et implantée dans 20 pays ?" se demandaient les supérieures générales de France réunies à Paris les 8 et octobre.

Pour soeur Claire Rabitz, supérieure générale des Oblates de l’Assomption et « seule Française » de son conseil, cette "interculturalité" est un enrichissement. " Au début ça freine, ne serait-ce que du fait de la diversité de nos langues et de nos cultures"

Car toutes ces religieuses qui pour la plupart ont fait l’expérience d’un temps vécu hors de France, savent qu’il n’est pas facile de cohabiter au sein de communautés confrontées à un "basculement progressif de la proportion de ses membres occidentaux
et non-occidentaux". Le P. Bernard Ugeux, Missionnaire d'Afrique, ou Père Blanc, principal intervenant de cette session, aida les religieuses dans leurs réflexions.

Se nourrir, gérer le temps et l’argent, exposer un problème ou faire progresser une situation conflictuelle… autant de contextes où les différences culturelles se révèlent. " Les approches peuvent être très diverses entre des Françaises qui aiment conceptualiser et les sœurs de culture anglo-saxonne d’abord pragmatiques", fait remarquer Marie-Sylvie Richard, supérieure générale des Xavières qui connaissent une douzaine de nationalités.

" S’il n’y a d’autre choix qu’entre la négation de son identité et la négation de l’autre, on ne peut que se détruire " , explique le P. Bernard Ugeux, fort de 14 années au Zaïre et en Tanzanie, et qui souligne les difficultés de l’interculturalité quand la culture dominante a été celle des colonisateurs.

" L’arrivée de frères latino-américains et asiatiques fut une chance, après un long face-à­face entre Occidentaux et Africains. Elle nous a aidés à sortir d’une vision caricaturale de la culture de l’autre .

" Nos congrégations sont des laboratoires de recherche, estime Marie-Sylvie Richard. Rien que par notre vie quotidienne, nous pouvons être signe d’une communion possible." (source : La Croix)

Retour aux dépèches