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du 12 au 15 octobre 2008 (semaine 42)
 

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2008-10-15 - Synode des évêques
10ème CONGRÉGATION GÉNÉRALE
11 octobre au matin

Voici des extraits de quelques interventions, transmis par Vatican Information Service - VIS :

= Mgr Bejoy Nicephorus D'CRUZE, Évêque de Khulna (Bangladesh)

La Parole de Dieu et la pauvreté : les prophètes, en tant qu’hommes de la Parole de Dieu, ont été les défenseurs des droits des pauvres, des orphelins et des veuves. Ils ont parlé en leur nom. La majorité de la population au Bangladesh vit dans la pauvreté, privée des biens de première nécessité et accablée de calamités naturelles. En une telle situation, les Chrétiens sont appelés à vivre la Parole de Dieu et à la partager avec ces personnes. La Parole de Dieu et les Béatitudes (Lc 6,20) nous exhortent à devenir une église des pauvres.

Situation d’injustice et de corruption : Le Bangladesh est un pays où sévissent fortement la corruption, la malhonnêteté et l’injustice. Une petite minorité est en train de s’enrichir, tandis que la majorité devient de plus en plus pauvre. La Parole de Dieu nous appelle à la justice et à l’intégrité dans la vie publique. L’Église, une minuscule minorité, apporte une contribution significative dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Dans ces secteurs, l’Église doit vivre sa solidarité avec les pauvres, et promouvoir la justice pour tous, spécialement pour les pauvres à la lumière de la Parole de Dieu.

La Parole de Dieu invite au dialogue interreligieux : En accord avec le Concile, l’Église ne rejette rien de ce qui est sacré et vrai dans les autres religions. Celles-ci reflètent souvent un rayon de vérité (Nostra Aetate 2). Aussi, l’Église entre en dialogue avec elles. Au Bangladesh, pays à majorité musulmane, la communauté chrétienne minoritaire doit vivre en paix, en harmonie et en dialogue.

== le Card. James Francis STAFFORD, Pénitencier Majeur

La pratique du pardon et de la réconciliation à l’intérieur de l’Église a diminué au cours des deux dernières générations, mais elle a paradoxalement augmenté au sein de la société séculaire. Les Commissions nationales pour la Vérité et la Réconciliation en sont un exemple.

...
1. La réconciliation est l’un des thèmes principaux de la Parole de Dieu. Toutefois, le Document de travail n’insiste pas sur le rapport entre les sacrements de la Réconciliation-Pénitence et de l’Onction des Malades et la Parole de Dieu. Il est nécessaire de mener une réflexion plus longue et plus approfondie sur le rapport de ces deux Sacrements avec la Parole de Dieu.

2. Au sein du Document de travail, peu d’espace a été accordé au Sacrement du mariage et à son rapport avec la Parole de Dieu. Et pourtant les parents sont les catéchistes fondamentaux de leurs enfants.

3. Les fidèles devraient être mieux informés sur l’indulgence plénière liée à la lecture révérencielle de la Parole de Dieu pendant un certain temps (au moins 30 minutes).

== Mgr Joseph VOHÚC MINH, Évêque Coadjuteur de Nha Trang (Vietnam)

1. L’Église du Christ au Vietnam, depuis l’accueil de l’Évangile en 1533, et surtout depuis la nomination des premiers évêques en 1659, a parcouru un chemin plein de croix. À travers les hauts et les bas de leur histoire, comme les Juifs au temps de l’Exil, les catholiques vietnamiens comprenaient que seule la Parole de Dieu reste et ne déçoit jamais. ... Elle est devenue la source de consolation et de force qui donne la fermeté pour tous les membres du peuple de Dieu, et en même temps le point focal qui les aide à découvrir leur avenir.

2. La Parole de Dieu aide à découvrir la figure véritable de Jésus-Christ, qui incarne l’amour rédempteur de Dieu, à travers le mystère de la croix. À cause de l’expérience douloureuse vécue par l’Église du Christ au Vietnam, le mystère de la Croix est devenu non seulement proche de la vie quotidienne, mais encore un élément essentiel qui rassemble le peuple de Dieu. Héritant la culture millénaire du “culte des ancêtres” qui exprime la piété filiale de notre peuple, les chrétiens, pour célébrer l’anniversaire de la mort d’un membre de la famille, s’inspirent de la Cène, de la Passion, de la Mort et de la Résurrection de Notre-Seigneur, dont l’exemple touche toujours l’âme vietnamienne.

== Mgr Stanislav ZVOLENSKY, Archevêque de Bratislava (Slovaquie)

L’histoire de l’Église est continuellement caractérisée par le retour à un radicalisme existentiel de l’Écriture. La sainteté de nombreux chrétiens est une conséquence de la réponse sincère et souvent radicale à l’appel de la Parole de Dieu.

Vérifier la manière dont l’Écriture des Saints est lue peut nous conduire à découvrir comment est également lue l’Écriture Sainte, ce qui n’est certes pas nouveau, mais a été quelque peu oublié.

On peut se servir, comme exemple, de la lecture franciscaine de la Bible qui se présente, sans doute, comme surprenante si nous la considérons dans l’optique des critères scientifiques d’interprétation contemporains et du point de vue des fruits de la foi que cette lecture a portés. Selon saint François, la vérité divine n’est pas objectivée dans les paroles et dans les phrases de la Bible, elle n’est pas toujours à disposition comme une réponse prête à être donnée à tous les problèmes. On peut la découvrir seulement dans le contexte entier et personnel, elle ne se concentre pas sur la matière du texte mais sur l’action de Dieu. L’exégèse de saint François porte à reconnaître le caractère sacramentel de la Parole de Dieu.

... Ainsi, comme nous pouvons trouver un certain principe herméneutique chez saint François, il serait peut-être utile et nécessaire de chercher à le découvrir également dans la vie d’autres saints, présents en abondance au sein de l’Église.

== le Card. Daniel N. DI NARDO, Archevêque de Galveston-Houston (USA)

La Parole éternelle s’est annulée pour notre salut. De la même façon, le Saint-Esprit s’est lui-même donné et s’est “humilié” dans l’inspiration des Saintes Écritures. Avec une grande amabilité, il a adapté le “langage” divin à la pensée de notre nature humaine (Dei Verbum 9 et 11). La narration d’événements même futiles, et apparemment insignifiants, dans les Saintes Écritures fait partie de l’authentique économie de notre salut et de notre déification.

...Je voudrais suggérer la publication d’un Compendium, semblable aux documents de ce même type, qui serait adressé aux fidèles. Il pourrait s’agir d’une orientation claire et discrète qui mettrait en lumière les riches et utiles méthodes de l’Église dans la lecture et le partage des Saintes Écritures. Ce Compendium représenterait une aide incommensurable pour la lecture personnelle de la Bible, pour les groupes d’Études bibliques, etc. Pleinement ecclésial et catholique, il représenterait également une aide importante pour les études bibliques oecuméniques dans lesquelles beaucoup de nos fidèles sont engagés. Ce même Compendium aiderait à récupérer un sens vivant et excellent de la compréhension catholique de l’inspiration du Saint-Esprit dans les Saintes Écritures.

== Mgr Ramón Alfredo DUS, Évêque de Reconquista (Argentine)

Le numéro 17 du Document de travail se réfère au “ (...) besoin d'une formation urgent à la lecture chrétienne de l’Ancien Testament, en reconnaissant le rapport qui lie les deux Testaments et les valeurs permanentes de l'Ancien. Nous sommes aidés en cela par la pratique liturgique, qui proclame toujours le texte sacré de l’Ancien Testament comme page essentielle pour une pleine compréhension du Nouveau Testament”. S’il en est ainsi, on ne pourra renoncer, ni en principe ni dans la pratique, à la lecture et à l’interprétation de l’Ancien Testament en vue de la compréhension du Nouveau.

...Le salut que le Dieu trinitaire réalise à tout moment de l’histoire participe, au niveau ontologique, de son action salvifique totale et, en ce sens, est toujours pleine. Le salut qui s’accomplit en le Christ, compréhensible depuis l’Ancien Testament, révèle une structure trinitaire de relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Cette relation, avant d’être conçue selon un schéma temporel, rentre plus proprement dans les catégories de la participation et de l’analogie. Cette présentation peut dépasser les carences qui dérivent du schéma promesse-accomplissement et du caractère prétendument superflu de l’Ancien Testament.

Jésus et sa communauté – son Église – est la clef historique qui rend pleinement compréhensible le salut plénier de l’Ancien testament. C’est pourquoi une profonde connaissance de ce dernier est incontournable pour la vie de tout disciple et la mission d’un pasteur de l’Église du Christ.

== Mgr Enrique DÍAZ DÍAZ, Évêque auxiliaire de San Cristóbal de Las Casas (Mexique)

“On est fidèle à la Parole de Dieu lorsque la première forme de charité se réalise dans le respect des droits de la personne humaine, dans la défense des opprimés et de ceux qui souffrent” (IL, 39 ). Et parmi ceux qui souffrent, se trouvent en particulier les indigènes de nos communautés d’Amérique latine. À Aparecida, les Évêques ont pris un engagement sérieux: “Notre service pastoral aux communautés indigènes nous impose d’annoncer Jésus Christ et la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, de dénoncer les situations de péché, les structures de mort, la violence et les injustices internes et externes, de promouvoir le dialogue interculturel... Jésus Christ est la plénitude de la Révélation pour tous les peuples” (95).

Dans de nombreux lieux, une relation entre la Parole et les cultures indigènes a commencé . Dans un certain sens, la Bible est très proche de leurs conceptions et cosmogonies de par leur commune culture rurale. La création, le concept de Dieu, la signification du Salut et de la Croix et la vie en communauté offrent de nombreuses possibilités de rencontre. Toutefois il s’agit de cultures différentes et d’un chemin à peine entrepris qu’il est nécessaire de parcourir en faisant attention, afin de ne pas condamner ce que l’on ne comprend pas, d’expliquer et de valoriser la Parole révélée, de ne pas détruire des cultures et d’incarner réellement l’Évangile dans nos peuples.

Du côté catholique, il y a un manque de traduction de la Bible dans les langues indigènes et l’on a peu cherché à comprendre leur culture et sa conception. Tant que la Parole révélée ne deviendra pas “parole vivante écrite dans leur culture et dans leur vie”, il sera très difficile qu’elle parvienne à pénétrer leur coeur et à s’incarner dans ces peuples. En tant qu’Église, nous devons proclamer cette “bonne nouvelle” inculturée afin que leurs coeurs fleurissent, qu’ils puissent se tenir debout, avec dignité, et nous offrir leur parole évangélisatrice (IL, 40 et 46).

== Mgr Basil Myron SCHOTT, Archevêque Métropolite de Pittsburgh des Byzantins, (USA)

En Orient, on trouve les Écritures dans la prédication des Pères de l’Églises, la Tradition et les Services Liturgiques. La Parole Incarnée demeure présente dans l’Église de deux manières : dans la parole biblique et dans l’Eucharistie, qui se réalise dans la vie de l’Église par le Saint-Esprit.

L’Écriture n’est pas conçue à l’origine comme une règle écrite, mais plutôt comme une consécration de l’Histoire du Salut sous la forme de la parole de l’homme. Le contenu et l’unité de l’Écriture ne se réfère pas aux livres des Écritures eux-mêmes, mais à la réalité dont témoignent ces livres tout comme ils témoignent de l’Évangile de Jésus Christ.

La Theotokos demeure le premier modèle de réception de la Parole, dont l’hymne de l’Akathistos adressé à la Mère de Dieu en est un exemple.

== Mgr Anthony Sablan APURON, Archevêque de Agaña, (Guam)

De bonnes homélies qui parlent à l’expérience de l’homme d’aujourd’hui peuvent porter les personnes à la conversion. Mais ce qui est nécessaire aujourd’hui, outre de bonnes homélies, ce sont des témoins valides d’une vie vécue selon la Parole de Dieu.

Dans mon expérience au sein du Chemin néo-catéchuménal – comme, j’en suis sûr, cela survient dans les autres réalités ecclésiales au travers de la Lectio divina, des Sept étapes pour le partage de l’Évangile ou des groupes de partage de la foi –, on peut “scruter” la Parole de Dieu de manière quotidienne, en réfléchissant sur les passages de l’Écriture Sainte, spécialement sur les lectures liturgiques de la Messe, afin de voir comment la Parole de Dieu nous touche dans la vie telle que nous la vivons aujourd’hui. Il serait beau que chaque évêque, chaque prêtre, chaque religieux et chaque laïc le fasse!

Si la Parole de Dieu doit être vivante dans notre vie et dans notre mission en tant qu’Église, comme évêques et prêtres, guides, religieux profès et laïcs engagés, nous devons donner l’exemple aux autres et nous mettre chaque jour au service de la Parole de Dieu; nous ne devons pas seulement la dire, mais également la montrer, et ne pas nous considérer au-dessus des personnes communes parce que nous avons reçu une formation ou une ordination, ou parce que nous avons émis une profession. Si, en tant qu’Église dans son ensemble, nous voulons être des témoins crédibles du Christ dans le monde actuel, le monde – particulièrement celui des pauvres et des marginaux – doit nous voir comme d’humbles serviteurs, comme des auditeurs diligents et des guides généreux, sur le modèle de Jésus de Nazareth dont nous nous proclamons disciples et apôtres.

== le Card. Miloslav VLK, Archevêque de Prague (République Tchèque)

Une expérience avec la Parole de Dieu, vécue au temps du communisme. Le parti communiste était très jaloux de la jeunesse. Toute organisation de croyants était interdite. Aussi, ils se réunissaient clandestinement dans les chalets, dans les montagnes, dans les bois. Il était très difficile, pour eux, d’avoir un prêtre qui puisse les guider et célébrer la Messe. Dans cette situation, ils ont eu la possibilité d’avoir la Bible et Dei Verbum. Chaque jour, ils ont commencé à lire et méditer une Parole, et se sont efforcés de la vivre ensemble durant la journée.

Une fois, l’un d’eux a amené un de ses amis sans trop expliquer de quel groupe il s’agissait. Le soir, en parlant de la journée passée, ce jeune a demandé une explication en disant: Ici, il y a quelque chose de spécial entre vous. Qu’est-ce que c’est...Une autre fois, ce groupe s’est rendu en Allemagne de l’Est, communiste, où l’Église jouissait d’une plus grande liberté. Ils ont invité d’autres jeunes qui n’étaient pas habitués à vivre les sacrements. Là aussi, on vivait de la Parole de Dieu...

Des jeunes non-pratiquants se sont senti, au moment de la communion eucharistique, exclus de la communauté. Ils ont demandé de pouvoir se confesser. Et, ensuite, ils ont dit publiquement que la communion, l’unité dans le groupe était tellement forte qu’il était difficile, au moment sacré de la communion eucharistique, d’être “excommuniés”.


== Mgr Georg MÜLLER, Évêque de Trondheim (Norvège)

La collaboration biblique représente un ample forum pour l’oecuménisme. Collaborant avec les sociétés bibliques nationales, nous utilisons depuis de nombreuses années des éditions de la Bible que nous n’avons pas réalisées seuls.
Dans le même temps, cette communion est comprise et entendue de manière différente. Ceci a un effet important sur la compréhension de la doctrine chrétienne et sur son application dans la vie. Dans un monde toujours plus sécularisé, l’Église doit trouver de nouvelles modalités pour donner un espace vivant à la Parole de Dieu et valoriser les expériences positives réalisées avec elle.


Cette situation de diaspora se pose au centre de nos réflexions alors que par le passé nous nous sommes confrontés aux grandes Églises d’Europe. Nous sommes une minorité dans une société sécularisée. Si nous nous regardons, nous ne nous définissons pourtant pas comme une Église de la diaspora, puisque nous sommes habitués à être peu nombreux.

Se dédier une nouvelle fois à la Parole de Dieu et à la Sainte Écriture ouvre aux croyants des petites communautés de nouvelles possibilités pour expérimenter à partir de la foi et, donc, de renforcer la foi. Le petit nombre nous invite à regarder à la réalité du levain (cf. Mt 13, 33) et à redécouvrir, dans cette perspective, l’esprit missionnaire. Le levain agit jusqu’à ce que toute la masse n’ait pas fermenté.

== Mgr Kidane YEBIO, Évêque de Keren (Érythrée)

La connaissance de l’Ancien Testament en tant que Parole de Dieu apparaît comme le véritable défi du temps présent en fonction de son rapport avec le mystère du Christ et avec l’Église. Malgré les nombreuses traductions de la Bible en différentes langues, la distribution gratuite ou payante de la Bible, l’Ancien Testament continue d’être la partie la moins lue de la Bible et la moins comprise au sein de notre monde catholique. L’environnement de la lecture est différent selon les circonstances.

Cette situation réclame donc avec urgence les mesures suivantes :
- Préparer le clergé, les religieux et les catéchistes afin qu’ils connaissent mieux la Bible dans sa totalité.
- Traduire la Bible dans les langues locales et encourager les fidèles à la lire de manière individuelle, en famille et en communauté.
- Introduire la lecture de l’Ancien Testament dans les pratiques liturgiques et faire en sorte que les homélies comprennent des références à l’Ancien Testament, à la lumière du Nouveau Testament.

== Mgr George Cosmas Zumaire LUNGU, Évêque de Chipata (Zambie)

Toutefois, dans certaines parties du monde, spécialement en Afrique, la réalité est que la plupart de nos communautés vont de l’avant sans la célébration de l’Eucharistie pendant des semaines, des mois et même parfois pendant des années, à moins que des Chrétiens ne soient disposés à parcourir de longues distances pour participer à la Messe. Dans ce contexte, que se passe-t-il pour les personnes âgées, les handicapés, les enfants, ceux qui doivent s’occuper de leur champ pour protéger leur récolte loin de leur village ? Comment peuvent-ils participer à la célébration de l’Eucharistie ? Compte tenu de la situation, il est impératif que l’Église trouve un moyen pour célébrer la Parole qui transformera leur vie et, comme pour saint Paul, leur apportera une complète conversion qui les amènera à être au service du prochain avec amour véritable et humilité. Le temps est arrivé pour que les Pères synodaux entendent le cri des pauvres et fassent quelque chose de concret pour eux.

== Mgr Luis URBANC, Évêque de Catamarca (Argentine)

Nous parlons des enfants, mais il nous est difficile de parler avec les enfants. De la même façon qu’il nous est facile de parler de Dieu, mais difficile de parler avec Lui.

Notre époque est en train de réaliser de grands progrès dans la bioéthique et dans la génétique, c’est-à-dire que la science prétend améliorer tout à partir de sa genèse. N’est-ce pas là un signe des temps pour que nous nous occupions d’améliorer la “génétique” de notre Église ?

Le premier droit de l’enfant est celui de découvrir graduellement son Créateur, Rédempteur et Sanctificateur dans le cadre de la communauté ecclésiale, qui doit lui garantir que, dans “son église domestique”, la Parole vivante et efficace l’instruira et le formera progressivement pour aimer comme lui est aimé, devenant le serviteur de ses frères.

Une société civile, une communauté ecclésiale qui ne donne pas la priorité à l’enfance et qui n’est pas disposée à dépenser le meilleur de ses efforts et de ses ressources pour elle, est condamnée à l’insuccès et à la déshumanisation. L’enfance, c’est ce qui rend l’être humain capable de vivre avec étonnement et engagement son passage en ce monde.

Que l’écoute attentive de la Parole de Dieu favorise une adhésion personnelle et communautaire au Christ, couronnée par la joyeuse et fraternelle célébration eucharistique.
Que l’on profite de toute contribution provenant de la religiosité populaire en terme d’écoute de la Parole de Dieu et de transmission de la foi, spécialement chez les enfants.

== Mgr Jurij BIZJAK, Évêque auxiliaire de Koper (Slovénie)

Puisque tous les sacrements sont ordonnés à l’Eucharistie (Presbyterorum Ordinis, n°5) et puisque les actions et les symboles liturgiques tirent leur signification de la Bible (Sacrosanctum Concilium, n°24), je crois que, sur la base justement de la Parole de Dieu les sacrements peuvent se partager en deux sacrements de la foi, deux sacrements de l’espoir et trois sacrements de la charité.

Les deux sacrements de la foi sont le baptême et la pénitence. Tous les deux sont ordonnés à notre existence et sont placés sous le signe de l’eau. Les deux sacrements de l’espoir sont la confirmation et l’onction des malades. Tous les deux sont ordonnés à notre agir et placés sous le signe de l’huile. Les trois sacrements de la charité sont l’ordre, le mariage et l’Eucharistie. Tous les trois sont ordonnés à notre sanctification et placés sous le signe du sang.

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