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du 16 au 18 octobre 2008 (semaine 42)
 

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2008-10-18 - Colombie
LA PASTORALE DES RUES

Du 19 au 24 octobre à Bogota, aura lieu la première rencontre latino-américaine de la pastorale des rues, organisée par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, en collaboration avec le secteur Mobilité Humaine du CELAM.

Il s’agit de la première initiative du genre qui comprend 4 catégories différentes de pastorale des rues : les usagers de la route (automobilistes, camionneurs…) et des chemins de fer ; ceux qui travaillent dans les services associés ; les femmes et les enfants des rues, les sans domicile fixe”.

Environ 50 personnes viendront de 13 pays dont des évêques, des prêtres, des religieux, des membres d’associations d’apostolat et de bénévolat, pour cette rencontre, qui a pour thème “Jésus en personne s’approcha et marcha avec eux” (Lc 24,15) et qui est organisée par le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM).

"Les objectifs principaux de cette rencontre sont : offrir aux différents responsables pastoraux l’opportunité de partager leur expérience, méthodes, succès et difficultés ; étudier les différentes réalités mondiales et locales des personnes qui vivent dans et de la rue ; trouver de nouvelles voies pour la promotion de la dignité de chaque personne humaine, même de celui qui vit dans la rue ; trouver de nouvelles stratégies de collaboration avec les organismes étatiques, civils et de volontariat."

Dans le même temps, cette rencontre veut "consolider la prise de conscience ecclésiale autour de la présence au milieu de nous de personnes qui vivent dans et de la rue ; encourager les communautés locales et paroissiales à être accueillantes envers eux ; élargir la perspective de notre Conseil pontifical dans la compréhension de la pastorale de la rue, pour l’aide et l’encouragement qu’il faut offrir à ceux qui sont engagés dans cet apostolat".

Par rapport aux usagers de la route, il ressort que “en conséquence de la transgression et de la négligence en matière de discipline routière, chaque année, sur les routes du monde, 1.200.000 personnes meurent, alors que les blessés atteignent les 50 millions. On estime que dans le continent latino-américain, les victimes sont 122.000, avec environ 30-50 blessés graves pour chaque mort considérée“. Les conséquences des lésions provoquées par les accidents “aggravent la pauvreté de beaucoup de familles et influencent négativement sur l’avenir des nations, surtout lorsque les accidents touchent les jeunes“.

Concernant les femmes qui vivent dans la rue, “leur nombre a dramatiquement augmenté dans le monde“, il est important de “reconnaître que l’exploitation sexuelle, la prostitution et le trafic d’êtres humains sont des actes de violence et comme tels, ils constituent une offense à la dignité de la femme et une grave violation des droits humains fondamentaux“. En Amérique Latine, c’est une réalité très diffusée.

La troisième catégorie, les enfants des rues, constituent indubitablement “un des défis les plus important et inquiétant de notre temps, pour l’Eglise également, ainsi que pour la société civile et politique“. Selon les estimations d’Amnesty International, environ 100 millions de jeunes sont concernés, alors que l’Organisation internationale du travail les estime à 150 millions. 50 millions d’entre eux “vivent et travaillent dans les rues du continent Latino-américain et des Caraïbes“, et le phénomène grandit quasiment partout, représentant “une urgence sociale authentique, ainsi que pastorale“.

Quant aux sans domiciles fixes, ils constituent “une réalité complexe, non uniforme, composée de personnes d’âges, d’itinéraires et de situations très différentes“. Il faut retenir qu’il y a “plus d’un milliard de personnes sans domicile, y compris ceux qui sont justement sans domicile fixe. Chaque jour, environ 50.000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, meurent à cause de la misère de leur refuge, de l’eau polluée et des conditions sanitaires inadéquates. En Amérique Latine et dans les Caraïbes, environ 127 millions de personnes n’ont pas maisons et vivent dans des bidonvilles“.

Face à ce panorama dramatique, l’Eglise ne peut pas ne pas intervenir, et il existe déjà, en réalité, “beaucoup d’initiatives ecclésiales spécifiques et d’accord de collaboration avec des organismes civils ou étatiques“. Cette rencontre de Bogotà “vise non seulement à étudier la réponse ecclésiale aux nécessités premières des personnes en question, mais aussi à déterminer de nouvelles stratégies pour la promotion de la dignité et de la valeur de chaque personne, de leur évangélisation“. (source : Agence Fides)

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