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du 16 au 18 octobre 2008 (semaine 42)
 

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2008-10-18 - Synode des évêques
17ème CONGRÉGATION GÉNÉRALE
RAPPORT APRÈS LE DÉBAT GÉNÉRAL

15 octobre après-midi

Lors de cette Dix-septième Congrégation générale, le Rapporteur général, le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, est intervenu en conclusion du Débat général sur le thème synodal

Il a fait la synthèse des différentes interventions qui se sont suivies lors des journées dans les Congrégations générales et a proposé certaines lignes d’orientation pour faciliter les travaux des Carrefours.


Ce rapport est un cadre d’ensemble offert à la réflexion des Pères Synodaux afin de faciliter l’approfondissement du thème et la préparation des propositions pastorales à soumettre à l’attention de Benoît XVI. Il fut élaborée à partir d’un cadre général en dix chapitres, choisis par le Rapporteur général et développés avec l’aide du Secrétaire spécial et des Experts. En suivant la division utilisée dans le cadre initial du Document de travail, ces dix chapitres ont été présentés en trois parties :

La première partie a pour titre “Dieu nous écoute”.
Elle est divisée en trois points:

1- Révélation, création, histoire du salut;
2- Le Christ, l’Esprit et l’Église;
3- Parole de Dieu, liturgie, écoute.


La deuxième partie s’intitule: "Parole de Dieu, Écriture Sainte et Tradition."
Elle développe quatre points :

1) Événement, rencontre, interprétation;
2) Unité, primauté, circularité;
3) Eucharistie, homélie, communauté;
4) Exégèse, théologie, lectio divina.

L
a troisième partie s’intitule: "Parole de Dieu, mission, dialogue"
Elle comprend trois points:

1) Témoignage, kérygme, catéchèse;
2) Culture, dialogue, engagement;
3) Communication, proclamation, traductions.


Le cardinal Ouellet explique lui-même le sens du choix de ces trois regroupements.

***

La première partie "Dieu nous écoute". Le développement en trois points :

Le premier point part de la considération de la réflexion du Saint-Père Benoît XVI qui, commentant le Psaume 18, a rappelé que la Parole de Dieu est solide, constitue la réalité, le fondement stable et durable de toute chose. Le caractère dialogique (dialogue) de la Parole, dont le fondement se trouve dans le mystère de la Trinité et qui appelle l’homme au dialogue; la “Parole de Dieu, révélation comme mouvement dialogique dans lequel Dieu s’adresse à sa créature et la conduit à la plénitude du salut; enfin l’histoire du salut, qui s’est réalisé dans l’Incarnation, la mort et la Résurrection du Verbe et par le don définitif du Saint Esprit.

Le second point présente le Christ, plénitude et accomplissement de la révélation trinitaire; le Christ, unique médiateur, et le dialogue; le mystère de l’Église, l’action de l’Esprit Saint et l’interprétation des Écritures.

Le troisième point rappelle la dimension sacramentelle inhérente à la Parole de Dieu et l’importance, soulignée par un grand nombre d’interventions des Pères Synodaux, que le rapport existant entre la Parole de Dieu et la liturgie et, en particulier, la liturgie eucharistique, soit renforcée; la dimension anthropologique de la révélation de Dieu dans sa Parole, par laquelle l’homme est un être appelé à l’écoute de la Parole; l’Église, mère et maîtresse d’écoute de la Parole de Dieu; enfin le rapport entre Parole et vocation, la Parole et les pauvres, Parole, silence et prière, Parole et foi, Parole et sainteté.

Enfin, la troisième partie s’intitule: Parole de Dieu, mission, dialogue et comprend trois points: 1) Témoignage, kérygme, catéchèse; 2) Culture, dialogue, engagement; 3) Communication, proclamation, traductions.

La deuxième partie s’intitule: “Parole de Dieu, Écriture Sainte, Tradition”. Elle est développée en quatre points:

Dans le premier point, “Événement, rencontre, interprétation”, la Parole de Dieu est présentée comme événement dans l’histoire. Il est rappelé que de nombreuses interventions en salle ont souligné le fait que la Parole de Dieu en tant que telle ne s’identifie pas seulement avec la Sainte Écriture , bien que les deux termes soient souvent considérés comme synonymes. La doctrine exprimée en effet par la Dei Verbum affirme clairement que la Parole de Dieu nous est transmise de manière inséparable par la Parole écrite inspirée (Écritures Saintes) et par la Tradition vivante de l’Église. La synthèse se poursuit en traitant de l’interprétation et du lien entre la Sainte Écriture et la vie du croyant dans l’Église; la Parole de Dieu et les défis culturels de notre temps.

Dans le deuxième point, intitulé “Unité, primat, circularité”, sont présentés les thèmes de l’unité et du primat de la Parole de Dieu, de l’unité dans la relation entre Écriture, Tradition et Magistère exprimée dans la Dei Verbum; l’oeuvre de l’Esprit Saint dans la triple connexion Écriture-Tradition-Magistère.

Le troisième point “Eucharistie, homélie, communauté” traite de la relation entre l’Écriture et l’Eucharistie, avec la question, ayant émergé au cours de la discussion synodale, de savoir comment favoriser parmi les fidèles, une perception plus unitaire de ce rapport; la dimension sacramentelle de la Parole, Parole et dimension eschatologique; la célébration de la Parole; l’importance de l’homélie; l’art comme forme analogique de prédication; enfin le rapport entre Parole de Dieu, célébration et communauté.

Le quatrième point, “Exégèse, théologie, lectio divina”, traite du rapport entre exégèse et théologie et présente la Lectio divina comme lecture individuelle et communautaire d’un passage, rappelant que l’approche au texte sacré, lorsqu’elle est faite personnellement par le fidèle, ne peut être séparée de la communion et du contexte ecclésial.

Enfin, la troisième partie s’intitule “Parole de Dieu, mission et dialogue” et comprend trois points :

Dans cette partie, au deuxième point, “Culture, dialogue, engagement”, la Parole de Dieu est présentée comme lien oecuménique et source de dialogue entre croyants et juifs; la synthèse se poursuit en présentant la Parole de Dieu dans le cadre du dialogue interreligieux, dans le rapport avec les cultures et comme appel à l’engagement. Il y est souligné que nombre de Pères Synodaux ont parlé d’inculturation et qu’une intervention en salle en a illustré le fondement christologique.

Le dernier point met en lumière l’urgence, fréquemment exprimée par les Pères Synodaux, de rendre la Bible disponible en toutes les langues, y compris celles qui ne sont pas écrites; il évoque les nouvelles possibilités de transmission des Écritures Saintes au travers des moyens de communication modernes, souligne la proposition, avancée par plusieurs Pères Synodaux, de créer un ministère spécifique ou de valoriser le lectorat dans l’Église.

Dans les conclusions, le Rapporteur général a enfin rappelé comment tous les Pères Synodaux perçoivent l’urgence de l’annonce de l’Évangile et comment les nouvelles possibilités de communication invitent à prendre des initiatives originales pour faire connaître et aimer le Christ et les Écritures, pour favoriser l’unité des Chrétiens et contribuer à la justice et à la paix dans le monde. Au terme du Rapport, quelques questions sont posées qui peuvent être utiles dans le cadre des Carrefours.