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du 16 au 18 octobre 2008 (semaine 42)
 

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2008-10-18 - Synode des évêques
18ème CONGRÉGATION GÉNÉRALE
LES RAPPORTS DES CARREFOURS (1)

17 octobre au matin

Après les interventions des évêques et des auditeurs et auditrices lors des "Congrégations générales", le cardinal Ouellet, rapporteur général du Synode, a fait la synthèse de ces différentes interventions et a proposé certaines lignes d’orientation pour faciliter les travaux des Carrefours "linguistiques"

A leur tour, et aidés par 19 questions plus précises du cardinal Ouellet, les "Carrefours" ont rédigés un aperçu de leurs discussions sous forme de collection des opinions de la majorité comme de la minorité et exprimant les avis unanimes ainsi que les avis contraires.

Ces rapports sont extrêmement importants, car ils sont l’expression la plus évidente et la mieux formulée de la pensée des Pères synodaux, qui ont participé à la discussion des Carrefours. Ils contiennent aussi les éléments de base des conclusions du Synode. Les rapports, dans leur ensemble, représentent une première synthèse du travail synodal.


Mais dès le départ, plusieurs de ces carrefours ont regretté que leur composition se soit effectuée sur des baes linguitiques et non sur des bases de proximité culturelle ou même continentale.

Nous n'en citerons que quelques-uns selon le choix fait par Vatican Information Service.

- Rapport francophone C
Mgr Pierre-Marie CARRÉ, Archevêque d'Albi (France).

Le renouveau biblique dans l'Église catholique est encore récent. Il nous faut travailler à mieux faire connaître ce texte. Des propositions simples seront nécessaires pour que la Bible devienne la nourriture spirituelle de tous les membres de l'Église.

Voici nos propositions:

Le renouveau biblique dans l’Église catholique est encore récent. Nous redécouvrons la Parole de Dieu et il nous faut revenir à la longue tradition d’interprétation qui remonte aux Pères de l’Église. Bien entendu, le contexte n’est plus le même.

Dei Verbum
, en s’appuyant sur le renouveau biblique, a donné des clefs d’interprétation encore trop peu connues. Il nous faut travailler à mieux faire connaître ce texte.

Des propositions simples seront nécessaires pour que la Bible devienne la nourriture spirituelle de tous les membres de l’Église.
Voici les propositions que nous faisons:

1. Une lecture de l'Écriture qui commence en famille et se poursuit dans des soirées bibliques en paroisse.

2. Éduquer à une écoute vivante de la Parole de Dieu.

3. Des moyens pédagogiques, des supports en ligne (Internet) pour faciliter la compréhension des passages bibliques les plus difficiles.

4. Une révision du lectionnaire.

5. Institution de ministres extraordinaires de la Parole, catéchistes, lecteurs, animateurs de communautés de base.

6. Lien intrinsèque entre Eucharistie et Parole, en valorisant les rôles de serviteurs de la Parole (lecteurs, chantres, prédicateurs).

7. Diffusion de la Bible en faisant tout pour en assurer des traductions et une diffusion dans le plus grand nombre de langues.

8. Assainir les rapports entre exégètes et théologiens et, dans la formation des prêtres, introduire plusieurs approches de l'Écriture, exégèse, Lectio Divina.

9. Organiser un congrès mondial sur la Parole de Dieu.

10. Dialoguer avec les juifs, afin de compléter notre connaissance du contexte du texte biblique, entreprise par la méthode historico-critique.

11. Envisager la Terre Sainte comme un cinquième Évangile. Un pèlerinage sur les pas du Christ et des Apôtres permettrait de renouveler la foi.

12. Mieux considérer la femme comme passeur de la Parole. Assurer aux femmes, et spécialement aux mères de famille, une formation appropriée à cette condition de passeur".

- Groupe anglophone A
Mgr. Mark COLERIDGE, Archevêque de Canberra-Goulburn (Australie).

Au cours du débat, certains thèmes primordiaux ont été dégagés, à partir desquels les propositions seront élaborées. Voici la liste de ces thèmes, identifiés en termes de besoins:

1. Il est nécessaire d’élaborer un plan pastoral inclusif et global, qui soit basé sur la Parole de Dieu en la prenant en compte dans tous ses éléments.

2. Il est nécessaire de développer de petites communautés - y compris au sein de communautés plus vastes - afin de renforcer un sens d’appartenance, un programme de partage de la Parole de Dieu dans les Écritures, une formation à la foi et les moyens pour réaliser la mission.

3. Il est nécessaire d’offrir aux pauvres ce qui constitue leur droit et leur besoin le plus fondamental - la Parole de Dieu, à l’égard de laquelle ils ont une ouverture particulière, tout comme Dieu a pour eux un amour spécial. C’est pourquoi il est essentiel que la Bible soit traduite dans le plus grand nombre de langues possibles.

4. Il est nécessaire de conduire les jeunes à connaître et à aimer la Parole de Dieu de façon à ce qu’ils puissent jouer leur rôle d’agents missionnaires, en particulier parmi les personnes de leur âge.

5. Il est nécessaire de souligner la mission évangélisatrice fondamentale des laïcs en vertu de leur baptême. En particulier, il est nécessaire d’insister sur la famille en tant qu’Église domestique.

6. Il est nécessaire de souligner que la vie de l’Église est mission et donner au plus grand nombre de personnes la possibilité de se charger de la mission, sans trop craindre qu’elles ne soient pas suffisamment formées.

7.Il est nécessaire que tous les agents de la mission, y compris les Évêques, aient une formation continue à la Parole de Dieu bien solide.

8. Le besoin d’insister sur la mission ad extra et ad gentes, et non seulement sur la vie intérieure de l’Église, implique, d’une manière générale, le besoin de dialoguer avec les cultures.

9. Il est nécessaire d’examiner et d’expliquer ce que l’on entend par “salut”.

10. Il est nécessaire de souligner que la contemplation et la mission sont inséparables.

11. Il est nécessaire d’insister sur la puissance vivifiante du Saint Esprit.

Lors de notre première réunion, il a été indiqué qu’il serait préférable que les Carrefours se réunissent sur une base continentale plutôt que linguistique, dans la mesure où ils auraient ainsi plus de sujets communs pour la discussion. Au cours du débat, nous avons constaté qu’il est parfois difficile et même frustrant de travailler sur des sujets complexes au sein d’un groupe si grand et si varié, uni par la langue plutôt que par la géographie. Mais nous avons également constaté que nous sommes unis non seulement par l’accident de la langue mais aussi et surtout plus profondément par le lien de la foi.

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