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du 19 au 23 octobre 2008 (semaine 43)
 

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2008-10-23-
A LA VEILLE DU DIALOGUE ISLAMO-CHRÉTIEN DU 4 NOVEMBRE

Le premier séminaire du Forum islamo-catholique aura lieu à Rome du 4 au 6 novembre 2008. Il réunira 24 représentants et personnalités religieuses des deux délégations. Les débats auront pour thème : "Amour de Dieu, amour du prochain".

C’est ce qu’avaient annoncé lors de la réunion préparatoire en mars, dans un communiqué conjoint par le Saint-Siège, le cheik Abdal Hakim Murad et le cardinal Jean-Louis Tauran. Il est également prévu des thèmes annexes : « Fondements théologiques et spirituels », et « Dignité humaine et respect réciproque ». La session conclusive du 6 novembre sera publique. Les participants seront reçus par Benoît XVI.

C’est ce qu’annoncent, dans un communiqué conjoint par le Saint-Siège, le cheik Abdal Hakim Murad et le cardinal Jean-Louis Tauran. Cette rencontre de mars a réuni, côté catholique, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran qui était accompagné de Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire, Mgr Khaled Akasheh, en charge du dialogue avec l’islam, du P. Miguel Angel Ayuso Guixot, MCCJ, président de l’Institut pontifical pour les études arabes et islamiques (PISAI), et du P. Christian W. Troll, sj, professeur à l’Université pontificale grégorienne.

La délégation musulmane était conduite par le cheik Abdal Hakim Murad, président du « Muslim Academic Trust » (Grande Bretagne), entouré du prof. Aref Ali Nayed, directeur du « Royal islamic Strategic Studies » (Jordanie), de M. Ibrahim Kalin, de la « Seta Foundation » (Turquie), de l’Imam Yahya Pallavicini, vice-président de la Communauté musulmane italienne, et de M. Sohail Nakhooda, rédacteur en chef de « Islamica Magazine » (Jordanie).

Ce séminaire de novembre est né de la lettre des 138 musulmans aux responsables religieux chrétiens qui a suscité de nombreuses réactions côté chrétien et musulman. Il est conjoint catholique-musulman.

Bien d'autres événements se sont déroulés depuis le discours de Ratisbonne. Le 6 novembre 2007, en particulier, eut lieu la visite du roi de Jordanie à Rome. L'essentiel de cet entretien privé a porté sur le dialogue interreligieux. L’objectif visé, selon le communiqué diffusé ensuite par le Vatican, « est la cohabitation fructueuse et pacifique entre les hommes et les peuples » et « la coopération entre chrétiens, musulmans et juifs pour la promotion de la paix, de la justice et des valeurs spirituelles et morales ».

A quelque temps delà, Benoît XVI avait annoncé aux cardinaux qu'il avait envoyé une réponse à la lettre que 138 intellectuels musulmans lui avaient adressée. Reprenant l’initiative du dialogue, il invitait les signataires à venir le rencontrer à Rome.

La réponse, rendue publique jeudi 29 novembre, était adressée au prince Ghazi de Jordanie, l’un des signataires les plus prestigieux parmi les 138. Le ton employé par le pape est extrêmement positif. Benoît XVI y exprime « sa profonde appréciation pour le geste, et l’esprit positif qui inspire la lettre des musulmans ».

Ensuite, tout en rappelant les « différences entre chrétiens et musulmans », le pape mentionne ce qui unit les deux religions : croyance « en un Dieu unique » qui, « à la fin des temps, sera juge de chaque personne, en fonction de ses actions », formule qui rappelle Nostra ætate (n. 3). Le pape se montre aussi sensible au fait que les musulmans, dans leur lettre, aient choisi le thème de l’amour de Dieu et de son prochain, qui est justement au cœur de sa première encyclique.

Il faut mentionner par ailleurs la réponse du Conseil oecuménique des Églises, la réunion conjointe de l'Église russe et des responsables musulmans de la CEI, et bien d'autres déclarations qui sans être officielles, n'en sont pas moins insirées par l'évolution du dialogue, né de cette lettre, en particulier celle de l’Institut Pontifical d’islamologie et d’Etudes Arabes (PISAI).

""Notre fréquentation relativement longue et assidue du patrimoine culturel et religieux de l'Islam déclare le PISAI, nous permet de remarquer la nouveauté de ce geste et nous autorise à attirer l'attention des non-musulmans sur sa qualité", écrivent-ils, faisant remarquer la grande diversité des signataires."

"Un tel document nous encourage à poursuivre décidément notre engagement pour que la différence de nos langues et de nos couleurs (ihtilâf alsinati-kum wa alwâni-kum : al-Rûm 30, 22), c’est-à-dire nos différences culturelles profondes, loin de nous engager dans le soupçon, la méfiance, le mépris et la dissension, comme cela s’est souvent vérifié dans l’histoire de nos rapports et comme c’est toujours le cas dans le monde d’aujourd’hui, soient perçues comme des signes pour ceux qui savent (inna fî dâlika la-âyâtin li-l-‘âlimîna), c’est-à-dire, comme une miséricorde provenant de notre Seigneur." (source : Service de presse du Vatican)

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