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du 24 au 27 octobre 2008 (semaine 44)
 

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2008-10-27 -
LA CONFÉRENCE ISLAMO-CHRÉTIENNE DE BRUXELLES


Respect des traditions, liberté de confession et de conscience, intégration, dialogue et rejet de toute forme de violence surtout si elle est commise au nom de la religion. Tels sont les principes clés énoncés le 23 octobre lors de la conférence de Bruxelles.

Le document diffusé au terme de la conférence christiano-musulmane à Bruxelles a repris le développement des thèmes de cette conférence organisée par le Comité pour les relations avec les musulmans en Europe (Crme), intitulée “Être citoyen d’Europe et personne de foi".

Cette conférence, qui s'est inscrite dans le cadre de l'Année européenne du dialogue interculturel 2008 proclamée par la Commission Européenne, s'est déroulée du 20 au 23 octobre à Bruxelles. Elle a bénéficié du soutien actif du Parlement européen de Strasbourg et Bruxelles.

Mais elle s'inscrit tout autant dans les perspectives du Forum islam-catholique qui se tient au plus haut niveau à Rome, à partir du 4 novembre. (Se reporter à Chiesa)

" En tant que chrétiens et musulmans nous considérons que le futur des sociétés européennes dépendra dans une grande mesure de notre volonté, en tant que citoyens et personnes de foi, de préserver et développer les fondements religieux et culturels de l’Europe et de notre capacité de contribuer à ceux-ci”.

Les participants réaffirment aussi “l’importance de l’intégration et de la liberté de conscience” pour l’harmonie de la vie commune, rappelant que “dialoguer signifie autant parler qu’écouter” et s’engager “dans la connaissance réciproque les uns des autres”.

Par ailleurs, les représentants religieux chrétiens et musulmans qui sont intervenus ont affirmé que “tout en respectant le principe de laïcité, les États doivent travailler au côté des associations et institutions religieuses pour favoriser et diffuser la valeur de l’intégration”, en ne prétendant pas qu’elle coïncide avec “l’assimilation ou la négation des convictions religieuses”.

Le document condamne enfin “tout type de violence commise au nom de la foi” et rappelle que “les droits humains sont une
valeur partagée qui comprend aussi la liberté de religion”.

En renouvelant leur engagement pour un dialogue “serein et profond”, les participants ont exprimé le désir que “les générations futures vivent en paix et dans l’harmonie, quelles que soient les différences de credo, pour le développement de la société”.

Elle a notamment vu la participation du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et vice-président des Conférences Episcopales d’Europe, de Mgr Jean-Luc Brunin, évêque d’Ajaccio, de Mgr Pero Sudar, évêque auxiliaire de Sarajevo, du Grand mufti de Bosnie-Herzégovine Mustafa Ceric, de Yahya Sergio Yahe Pallavicini, vice-président de la CO.RE.IS (Communauté
religieuse islamique) italienne, et de l’imam Azzedine Gaci, autorité religieuse de la région Rhône-Alpes en France. (source : CCEE)

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