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du 24 au 27 octobre 2008 (semaine 44)
 

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2008-10-27 - Synode de évêques
QUELQUES PASSAGES DES PROPOSITIONS DU SYNODE


Au travers des 55 propositions remises au Pape qui les a immédiatement assumées et publiées, nous pouvons noter, au passage, quelques propositions qui répondent aux attentes du Peuple de Dieu. Un ministère pour les femmes, le rôle des laïcs dans les liturgies, la priorité aux pauvres, la recherche commune avec les frères protestants.

Dans l’une de leurs propositions, les Pères synodaux “reconnaissent et encouragent le service des laïcs dans la transmission de la foi“. Sur ce point, expliquent-ils ensuite, “les femmes“ ont “un rôle indispensable“. “Il est souhaitable, écrivent-ils alors, que le ministère du lectorat soit aussi ouvert aux femmes“, donc un véritable ministère institué mais qui ne rélève pas du sacrement de l'ordination.

Le ministère "institué" (et non pas "ordonné") de "lecteur" est déjà inscrit dans le droit de l’Eglise. Jusqu'à ce jour, si des femmes sont très souvent appelées à effectuer des lectures au cours des cérémonies liturgiques, elles ne sont pas, en revanche, officiellement considérées comme ayant reçue pour cela une mission explicite de l’Eglise, même à titre “temporaire“.

Le Droit canon (can. 230) précise ainsi que “les laïcs hommes qui ont l’âge et les qualités requises établies par décret de la conférence des évêques peuvent être admis d’une manière stable par le rite liturgique prescrit aux ministères de
lecteur et d’acolyte“. Dans les faits, le “lectorat“ est généralement attribué aujourd’hui aux hommes.

Une autre proposition va plus loin dans ce sens d'un ministère liturgique de la Parole de Dieu pour les laïcs, et non pas seulement un temps de lecture et de méditation bibliques.

Cependant, là où la célébration de la messe n’est pas possible du fait du manque de prêtres, il est souhaitable que les “célébrations de la Parole“, qui sont des “lieux privilégiés de la rencontre avec le Seigneur“, ne soient pas “confondues avec la liturgie eucharistique“.

L’annonce aux pauvres est une des priorités du "kérygme", de la proclamation de la Parole.
“Celui qui s’aventure sur les routes du monde découvre également les bas-fonds, foyers de souffrances et de pauvretés, d’humiliations et d’oppressions, de misères et d'exclusions, de maladies physiques, psychiques et de solitudes“, affirment encore les Pères synodaux. “Souvent, notent-ils
ensuite, les pierres des chemins sont ensanglantées par les guerres et les violences, et, dans les palais du pouvoir, la corruption le dispute à l’injustice“.

Dans ce contexte, "le chrétien a alors la mission d’annoncer cette Parole divine d’espérance par son partage avec les pauvres et les souffrants, par le témoignage de sa foi dans le Royaume de vérité et de vie, de sainteté et de grâce, de justice, d’amour et de paix, par sa proximité amoureuse qui ne juge ni ne condamne mais qui soutient, illumine, conforte et pardonne, dans le sillage des paroles du Christ“.

Les Pères synodaux soulignent l’urgence de traduire la Bible dans de nombreuses langues locales, avec une attention majeure aux Eglises en grande difficulté. Pour diffuser la Parole de Dieu, ils recommandent aussi de “s’investir plus encore dans la communication à travers (…) la télévision, la radio, les journaux, Internet…“. Selon eux, “il est nécessaire de préparer des catholiques convaincus et compétents dans le domaine de la communication“.

Sur le plan œcuménique, "et malgré les séparations encore existantes“ entre les différentes confessions chrétiennes, notent les pères synodaux, les autres Eglises “partagent avec nous la vénération et l’amour de la Parole de Dieu“. “Ce lien doit être toujours renforcé par les traductions bibliques communes, la diffusion du texte sacré, la prière biblique œcuménique, (…), l’échange des valeurs inhérentes aux différentes traditions spirituelles, l’annonce et le témoignage communs de la Parole de Dieu dans un monde sécularisé“.

Le Synode encourage en outre des actions communes entre chrétiens, comme “la recherche biblique commune“, “les traductions et la diffusion de la Bible“ ou encore “les célébrations interconfessionnelles d’écoute de la Parole de Dieu“.

Devant la “grande préoccupation“ que représentent les sectes et leur lecture “fondamentaliste“ de la Bible, le Synode demande enfin au Saint-Siège d’étudier ce phénomène. Sur le terrain, il encourage par exemple “une meilleure connaissance des caractéristiques typiques, des causes et des promoteurs des sectes“.

Le dialogue entre chrétiens et juifs appartient à la nature même de l’Eglise“
soutiennent aussi les pères synodaux qui encouragent des “rencontres de dialogue entre juifs et chrétiens“.

Avec les musulmans, affirment-ils aussi , le dialogue permet de “mieux nous connaître et de collaborer dans la promotion de valeurs éthiques et spirituelles“, comme “l’importance du respect de la vie, des droits de l’homme et de la femme“, mais aussi “la réciprocité et la liberté de conscience et de religion“. (source : VIS)

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