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du 27 au 29 octobre 2008 (semaine 44)
 

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2008-10-29 - Côte d'Ivoire
DES CHEFS RELIGIEUX S'IMPLIQUENT DANS LE PROCESSUS ÉLECTORAL

Le 27 octobre, des représentants des Forces nouvelles (FN), les Fn ont sollicité les prêtres, les pasteurs et les imams afin qu’ils sensibilisent leurs fidèles à se faire enrôler pour donner un nouvel élan au processus électoral et à la paix.

Pour cela ils ont pris part à une réunion du Forum des religieux de la vallée du Bandama ont demandé aux dignitaires religieux de la ville de Bouaké de s’impliquer directement dans le processus électoral en cours.

En effet, en Côte d’Ivoire, l’implication du monde religieux dans la vie quotidienne est une pratique courante, les églises, les mosquées et les temples se faisant fréquemment le relais d’informations concernant toute la communauté locale comme, par exemple, le lancement d’une campagne de vaccination.

Une des forces politiques en présence – en l’occurrence celle des Forces nouvelles, l'ex-rébellion à l’opposition – a en quelque sorte appelé l’Église à la rescousse dans le cadre du processus décisif d’identification et d’enregistrement des électeurs ivoiriens, qui aurait dû s’achever le 30 octobre, en vue des présidentielles initialement prévues fin novembre.

Le Forum des religieux de la région de la vallée du Bandama, dont Bouaké est le chef-lieu, existait depuis plusieurs années de façon informelle mais les évènements de septembre 2002, lors de la tentative de coup d’État contre le président Laurent Gbagbo, ont relancé son activité et son rôle.

Mgr Vital Komenan Yao,archevêque de Bouaké, avait alors invité les représentants catholiques, protestants et musulmans de la région à prendre l’initiative pour apaiser les tensions entre les loyalistes (fidèles au président ivoirien) et les partisans de la rébellion qui avait établi son fief à Bouaké. Depuis lors, les membres du Forum tiennent des rencontres périodiques, comme celle d’hier qui avait pour ordre du jour l’enrôlement et l’identification.

"Dans le contexte actuel, nous pouvons aider les croyants à ne pas se laisser prendre au jeu de la ‘guerre’ du vote, à ne pas tomber dans le piège des malentendus ou de la violence et à choisir leur candidat en toute conscience et liberté".

Un article publié sur Fraternité Matin, quotidien ivoirien de langue française contrôlé par l'État, qui rapporte la nouvelle de la rencontre, précise que l’invitation aux religieux a été formulée par le secrétaire général des FN chargé des syndicats, des associations, des communautés ethniques et religieuses, Sékongo Félicien. Ce dernier a déclaré "qu’à ce stade du processus, des explications sont nécessaires pour éviter des incompréhensions car le déficit de communication prédispose les gens à certains comportements (…) Au nom de la cohésion sociale, il ne faut pas prêter attention aux colporteurs de fausses nouvelles (…) mais plutôt transmettre les informations exactes aux fidèles". (source : Agence Misna)

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