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du 30 octobre au 2 novembre 2008 (semaine 45)
 

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2008-11-02 -
IL FAUT AIDER CONCRÈTEMENT LES PAUVRES

"Une nouvelle alliance entre institutions, entreprises et habitants de bonne volonté pour aider concrètement les pays pauvres à entreprendre la route du développement", tel est l'objectif que le Conseil pontifical Justice et Paix propose à l'ONU.

Pour la conférence convoquée par les Nations Unies à Doha, où, fin novembre, de nouvelles propositions seront formulées pour financer le développement des pays du Sud du monde, Justice et Paix a présenté son point de vue dans l'édition de l'Osservatore Romano du vendredi 31 octobre.

Il y a quelques jours au Vatican lors d'une rencontre organisée par le Conseil pontifical avec la participation d'experts en matière d'économie et des finances, ont été formulées les propositions de Justice et Paix.

"La crise financière mondiale qui affecte le monde prouve une fois pour toutes que le système économique ne peut pas fonctionner sans valeurs… Le marché ne génère pas en soit les vertus (confiance interpersonnelle et interinstitutionnelle, sens civique et moral) nécessaires pour le soutenir" et "les ressources que les États utilisent ou stockent aujourd'hui pour faire face à la crise risquent d'anéantir les initiatives en chantier pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pauvreté".

Pendant la rencontre, il a été rappelé que pour réduire de moitié la pauvreté dans le monde d'ici 2015 - conformément aux Objectifs du Millénaire fixés par l'Onu -, il faudrait au moins 50 milliards de dollars par an.

"Ceux qui devraient contribuer - remarque L'Osservatore - ont dû instaurer un fonds de 700 milliards de dollars (les États-Unis) et un système de garanties d'un montant global de plus de 2000 milliards de dollars (l'Union européenne) pour faire face à la crise financière. Les objectifs de réduction des émissions d'anhydride de carbone fixés par l'Europe semblent eux-mêmes s'effriter face à la nouvelle urgence".

Dans ce nouveau contexte, "où les réticences à destiner les dépenses publiques des États à la sauvegarde du développement augmenteront, il faut absolument rappeler ceux-ci à leurs responsabilités. Il est tout aussi nécessaire d'élargir le jeu en puisant dans deux sources principales : les "gisements" de solidarité de la société civile et le souhait des entreprises, des institutions financières surtout, de retrouver leur ascendant sur les gens pour reconquérir leur confiance".

Pour résoudre les causes profondes de la crise, selon les experts réunis par le Conseil pontifical Justice et Paix, il faut "puiser dans la tradition féconde de la doctrine sociale, selon laquelle la personne est autant individu que lien de relations et la réalisation de sa vie passe par l'exercice de vertus qui génèrent des rapports de confiance". (source : Agence Misna)

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