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FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 novembre 2008 (semaine 45)
 

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2008-11-05 - Chine
LE DERNIER DE CEUX QUI ONT RELEVÉ L'ÉGLISE.

Mgr Jin Peixian, vice-président de la Conférence des évêques « officiels » de l’Eglise catholique en Chine et l'un des derniers grands évêques de la génération qui a relevé l’Eglise catholique est décédé à l’âge de 84 ans.

Avec lui disparaît l’un des derniers grands évêques de la génération qui a relevé l’Eglise catholique en Chine, après la tourmente révolutionnaire qui a culminé avec la Révolution culturelle (1966-1976).

Dans le faire-part de décès communiqué par le diocèse du Liaoning, Mgr Jin est décrit comme « un bon pasteur » ayant « servi les besoins spirituels de son peuple tout au long de sa vie », un sacerdoce mené avec « confiance en Dieu et un amour pour l’Eglise ». De fait, la vie et l’œuvre de Mgr Jin, homme discret et pondéré, ont été marquées par un délicat équilibre entre « sa loyauté envers le pape et son acquiescement à l’identité nationale » chinoise, ainsi que l’exprime Anthony Lam Sui-ki, membre du Centre d’études du Saint Esprit du diocèse de Hongkong.

Evêque « officiel » de Shenyang depuis 1989, Mgr Jin avait pris soin de recevoir l’accord du pape à son mandat épiscopal avant d’être effectivement ordonné évêque. En 2006, son successeur, Mgr Paul Pei Junmin, avait lui aussi veillé à recevoir le mandat pontifical avant d’accepter officiellement l’épiscopat.

Mgr Jin Peixian a toujours eu à cœur de renforcer le sens de l’appartenance à l’Eglise universelle chez ses prêtres, souligne encore Anthony Lam. Il a ainsi veillé à renforcer la formation tant académique que spirituelle dispensée aux séminaristes, aux prêtres, aux religieuses et aux laïcs dans le Liaoning. Il a été l’un des tout premiers évêques à obtenir des autorités la permission d’envoyer certains de ses prêtres et religieuses en formation à l’étranger. Il a également pris soin de rendre aux églises, notamment à sa cathédrale, leur visibilité dans les villes et les villages de sa province.

Ces dernières années enfin, il se reprochait de n’avoir pas su ou pu faire assez pour le rapprochement des communautés « clandestine » et « officielle », entraînant ainsi d’inutiles duplications du travail pastoral en certaines régions. (source : EDA)

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