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du 2 au 5 novembre 2008 (semaine 45)
 

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2008-11-05 -
2009, ANNÉE CALVIN

"L’année Calvin 09", pour les 500 ans de sa naissance, a été inaugurée le 2 novembre à Genève. Le président de la FEPS a appelé les Églises membres de la Fédération à "faire fructifier les impulsions de Calvin face aux défis actuels de la société".

Cette année est l’occasion "de présenter une position réformée en faveur d’une coopération dans l’Église et dans le monde" a déclaré Thomas Wipf, président du Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS), dans son discours d’ouverture devant l’Assemblée des délégués, qui siègeaient les 3 et 4 novembre à Berne.

Jean Calvin né le 18 juillet 1509 à Noyon en Picardie est le plus éminent des réformateurs français et le plus grand théologien de son siècle. Il s'orientait vers le droit et c'est ainsi qu'en avril 1532, il publia son premier livre, un Commentaire latin sur la clémence de Sénèque. Il ne paraît pas encore à cette époque s'être joint au mouvement de réforme qui se faisait sentir si puissamment en France; le droit l'occupait seul. Un discours sur la foi justifiante, qu'il prononça le 1 novembre 1533 laisse bien entrevoir une réaction contre le dogme catholique, mais c'est seulement en mars 1534 qu'il accentue le changement qui s'est fait en lui.

Après l'affaire des placards contre la messe, le 18 octobre 1534, la persécution l'oblige à s'enfuir à Strasbourg, puis à Bâle où, sous l'anagramme de Lucanius, il se consacre tout entier à l'étude. C'est là qu'il écrit en latin ce petit "livret" qui devint en mars 1536 l'Institution chrétienne, mais qui n'est pour le moment qu'une espèce de catéchisme.

En juin 1536 il retourne à Noyon pour mettre de l'ordre à ses affaires, et décide son frère Antoine à l'accompagner à Strasbourg et Bâle; mais Genève, et là Farel l'arrête par un appel solennel et pressant. En septembre il ouvre ses leçons de théologie et en décembre il est nommé pasteur.

Son esprit vaste et lucide, sa volonté de fer lui assurent bientôt une autorité incontestée, comme le voit à la dispute de Lausanne et au synode de Berne. Le 4 janvier 1538 les Conseils décident que la Cène ne pourra être refusée à personne, et comme les pasteurs résistent, ils sont bannis.

Calvin se rend à Strasbourg où il organise des leçons et des prédications dès le mois de septembre. Il entre en rapports avec les protestants d'Allemagne, assiste aux conférences de Worms et de Ratisbonne, mais en 1540, il marque par son livre sur la Cène la différence de leurs vues sur ce point de dogme, mais il n'en est pas moins apprécié par Luther.

Rappelé à Genève, et dès son retour 13 septembre 1541, il fait rédiger les Ordonnances ecclésiastiques, assurant au Consistoire l'autorité d'un tribunal des moeurs, mais sans compétence pécuniaire ou matérielle. C'est ce que quelques-uns ont cru pouvoir appeler une espèce de théocratie, bien que l'Etat comme tel n'ait jamais été placé ni sous la direction, ni sous le contrôle de l'Eglise.

Les réfugiés qui affluaient à Genève et qui étaient admis à la bourgeoisie (1360 entre 1548 et 1554) fortifiaient le parti de Calvin, et vers 1555 on peut dire qu'il était le maître de la situation. Le 5 juin 1559 il fonda l'Académie, qui devait pendant longtemps fournir des pasteurs aux églises de France et qui jeta sur Genève un si grand lustre. Il comprenait, comme tous les réformateurs, que l'instruction était l'auxiliaire indispensable de leur oeuvre, et que pour être efficace elle devait reposer sur la Bible.

Usé par les luttes, le travail et les maladies, il siégea pour la dernière fois au Consistoire le 30 mars 1564; le 27 avril il fait ses adieux aux membres du Conseil qui sont venus le voir; le 28 à ses collègues; le samedi 27 mai il "s'en alla à Dieu", comme disent les registres.

L'année 2009 sera donc consacrée aux commémorations du cinq centième anniversaire de sa naissance qui auront lieu tant à Genève qu'en France. (source : FEPS)

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