Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 novembre 2008 (semaine 45)
 

-
2008-11-09 - Vietnam
LES INONDATIONS CATASTROPHIQUES DE HANOÏ

L’archevêque de Hanoï a visité les quartiers sinistrés plus fortes inondations que le Vietnam du Nord et la capitale aient connues depuis près de cent ans et a lancé un appel à la solidarité de tous les chrétiens, qui se sentent sans aide gouvernementale.

Au cinquième jour de l’inondation à Hanoi, on l’a vu, pantalons retroussés, entouré de nombreux prêtres, parcourir les rues des deux paroisses les plus éprouvées par la crue des eaux, à savoir la paroisse de Ke Set et celle de Thai Ha, maintenant bien connue pour d’autres raisons. A Thai Ha, de nombreuses familles ont été obligées de quitter leurs maisons inondées pour trouver un refuge provisoire ailleurs.

Certains signes donnent à craindre que des épidémies, notamment de choléra, ne se déclarent. A Ke Set, la nappe d’eau est particulièrement profonde. Autour de l’église, située sur une basse terre, cette profondeur atteignait plus de 70 cm. L’archevêque a cependant pu entrer à l’intérieur du sanctuaire où il a prié et s’est entretenu avec les paroissiens. Il a aussi rendu visite aux familles les plus touchées. Par ailleurs, apprenant que leur archevêque était de sortie, de nombreux fidèles de Hanoi ont bravé les intempéries pour venir lui manifester leur soutien.

Le lendemain, dans une lettre commune, l’archevêque lançait un appel à l’ensemble du diocèse pour venir au secours des victimes. Il rappelait les 79 morts, recensés à ce jour, parmi lesquels une jeune catholique de 33 ans récemment établie à Hanoi. Les dégâts matériels sont très importants en ville et plus encore dans les campagnes, a souligné l’archevêque. En conséquence, il demande qu’une collecte soit organisée dans toutes les paroisses pour aider ceux qui, déjà durement frappés par la crise financière mondiale, vont devoir subir les effets désastreux de ce fléau naturel.

Depuis deux semaines, des pluies torrentielles exceptionnelles sont tombées sur les régions du nord et du centre du Vietnam. En particulier, depuis le 31 octobre, les eaux, qui, en certains endroits, avaient 25 mètres de profondeur, ont recouvert la totalité de la capitale. Plus de 700 écoles étaient encore fermées le 5 novembre. Pour tout le Vietnam, selon les statistiques de la presse officielle du 5 novembre, on dénombrait plus de 120.000 maisons inondées, 250.000 hectares de terrains cultivés détruits et 170 kilomètres de routes rendues impraticables.

Il semble que la réaction des autorités civiles de Hanoi à cette catastrophe a été tardive, peu énergique et dénuée d’efficacité. Selon leurs propres déclarations, elles auraient déployé des milliers de secouristes pour le renforcement des digues menaçant de s’écrouler. Mais une grande partie de la population sinistrée affirme n’avoir reçu aucune aide gouvernementale et n’avoir aperçu aucun policier et aucun soldat depuis le début des inondations.

Le secrétaire du Parti comuniste a déclaré que, contrairement à leurs ancêtres, les Vietnamiens d’aujourd’hui ne savaient que recourir au gouvernement au lieu de compter sur leurs propres forces. Le responsable communiste a dû ensuite faite des excuses publiques. (source : EDA)

Retour aux dépèches