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du 6 au 9 novembre 2008 (semaine 45)
 

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2008-11-09 - Audience du mercredi
LA RÉSURRECTION, FONDEMENT DE NOTRE ESPÉRANCE

Le 5 novembre, Benoît XVI a continué sa catéchèse paulinienne, la place capitale donnée par l'apôtre à la résurrection de Jésus dans sa lettre aux Corinthiens. " La croix seule ne saurait soutenir la foi chrétienne."

Cet évènement, a dit le Pape, constitue la "solution du problème posé par le drame de la croix, car la croix seule ne saurait soutenir la foi chrétienne. Le mystère pascal réside dans le fait que le Crucifié soit ressuscité le troisième jour, en conformité aux Ecritures... De fait, c'est là la clef de voûte de la christologie paulinienne. Tout dépend de ce centre de gravitation... Celui qui a manifesté l'immense amour de Dieu pour l'homme en se laissant crucifier est ressuscité. Il vit parmi nous".

L'originalité de la christologie de Paul, a poursuivi le Saint-Père, est confirmée par la tradition car l'annonce des apôtres précède la conceptualisation paulinienne. Les arguments de Paul sont tirés de la tradition commune aux diverses Eglises qui constituent l'Eglise primitive. Ainsi nous fournit-il un modèle toujours valable pour l'élaboration théologique. "Le théologien et le prédicateur, ne créent pas de nouvelles visions du monde et de l'existence."

" Au service de la vérité transmise, de la réalité du Christ, de la croix et de la résurrection, ils nous aident à comprendre à travers des paroles anciennes la réalité de Dieu parmi nous et de la vraie vie... En annonçant la résurrection, Paul ne s'est pas préoccupé de faire un exposé doctrinal complet.... Il a abordé le sujet en répondant aux doutes émis par des fidèles, se concentrant sur l'essentiel. Nous avons été justifiés, sauvés et convertis en justes par le Christ mort et ressuscité pour nous. Sans cette résurrection la vie chrétienne n'aurait pas de sens".

" Au matin de Pâques, a ajouté le Pape, il s'est produit quelque chose d'extraordinaire mais également de concret, avec des témoins et des signes tangibles. "Pour Paul comme pour d'autres auteurs du Nouveau Testament, la résurrection est liée au témoignage de qui fréquenta directement le Ressuscité. Ils ont vu et entendu de leurs yeux et de leurs oreilles, mais aussi par une lumière intérieure qui leur permit de reconnaître la véracité de l'évènement".

En outre Paul "accorde une grande importance aux apparitions de Jésus, qui renforcent la foi dans le Ressuscité... Ainsi s'est constituée une chaîne de la tradition qui, des disciples à nous... Le premier des modes de témoignage est donc d'annoncer la résurrection du Christ comme synthèse du message évangélique et sommet de l'itinéraire salvifique".

Pour Paul, a ajouté Benoît XVI, la résurrection est capitale car, "élevé de l'humilité de sa nature terrestre, Jésus est constitué Fils de Dieu... Avec la résurrection débute l'annonce de l'Evangile à tous les peuples, avec elle commence le Royaume du Christ...qui ne connaît d'autre pouvoir que celui de la vérité et de l'amour. La résurrection révèle définitivement la véritable identité et la dignité...incomparables de Jésus Dieu...Seigneur des vivants et des morts".

" La théologie de la croix n'est pas une théorie mais la réalité même de la vie chrétienne", a encore précisé le Pape. "Vivre dans la foi en Jésus-Christ, vivre la vérité et l'amour, cela implique des renoncements et des peines. Le chrétien ne chemine pas dans le confort. Son chemin est une escalade exigeante, qu'éclaire la lumière et l'espérance du Christ".

En synthèse, "le véritable croyant se sauve en professant que Jésus est le Seigneur et que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts. Ainsi est-il inséré dans le processus qui transforme le premier Adam terrestre et corruptible en l'Adam céleste et incorruptible. Ce processus repose sur la résurrection de Jésus-Christ sur laquelle se fonde notre espérance d'entrer avec lui dans la patrie céleste".  

“ Notre solidarité avec le Christ ressuscité, a encore soutenu le pape, nous fait trouver en lui l’harmonie de notre condition humaine: ni évasion de l’histoire au nom de l’esprit, ni idolâtrie de la matière, du corps et des valeurs humaines au détriment de leurs liens connaturels avec l’esprit“. (source : VIS)


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