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2008-11-15 - Algérie
LE TÉMOIGNAGE D'UNE PETITE COMMUNAUTÉ

Mgr Ghaleb Bader, le premier archevêque arabe d'Alger est né en Jordanie, venant du Patriarcat Latin de Jérusalem. Il a donné ses premières impressions aux micros de Radio-Vatican en réponse aux questions de Tiziana Campisi.

Il a été bien reçu par les autorités civiles, religieuses et par la population. "Soutiens tes frères", telle est sa devise épiscopale. " "J'ai rencontré les membres de mon clergé, j'ai visité les paroisses, les communautés religieuses et les maisons religieuses d'hommes et de femmes religieuses."

" J'ai découvert la réalité. Il s'agit d'une petite minorité de chrétiens. Nous sommes un témoignage de foi, d'amour et de charité."..." Les activités sont diverses. Depuis les nationalisations des écoles, nous n'avons plus ce moyen important de témoigner. Aujourd'hui, nous avons plus d'écoles, et nous continuons à travailler avec ce qui en reste: une école technique, par exemple, quelques bibliothèques, en particulier des centres de recherche, et d'études. Nous continuons d'être témoins de Christ par l'intermédiaire de ces petits moyens."

A la question des relations avec les musulmans, il répond : " J'ai déjà rencontré toutes les autorités musulmanes, ainsi que les autorités civiles du pays. Sur le plan officiel, le Président a envoyé un ministre à ma réception et à ma première messe. Pour la fête nationale, j'ai rencontré le président lui-même, avec qui j'ai parlé de l'Église. Il m'a dit être bienvenu en Algérie."

" J'ai également rencontré le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. Sue le plan interreligieux, j'ai rencontré le ministre des affaires religieuses et le président du Conseil islamique. Je peux dire que j'ai toujours été bien reçu partout et même encouragé, et je me suis rendu compte que l'Eglise est populaire."

..." Le fait que l'Eglise a nommé un évêque dans un pays arabe est perçue positivement par les autorités, comme par la population musulmane et par les chrétiens eux-mêmes. Ce fut une mesure positive pour l'Eglise que de désigner un évêque arabe pour l'Église qui s'y trouve et qui oeuvre dans un pays arabe."

Évoquant le récent Forum entre chrétiens et musulmans au Vatican, il remarque qu'il a été suivi en partie par l'Eglise, en partie par certains centres et des personnalités musulmanes qui ont été intéressés par ce dialogue.

Quant à faire des projets pour son archidiocèse, il estime qu'il est trop tôt pour faire des projets spécifiques. " J'ai des idées et je peux vous dire que nous avons beaucoup à faire pour le clergé. Les plus jeunes prêtres du clergé diocésain ont 70 ans. C'est le besoin le plus urgent. Il y a aussi beaucoup à faire dans la construction des églises. (source : Radio-Vatican)

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