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FlashPress - Infocatho
du 12 au 15 novembre 2008 (semaine 47)
 

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2008-11-15 - A l'audience
VIENS, SEIGNEUR, VIENS A TA FAÇON


Lors de l'audience générale du mercredi, Benoît XVI a évoqué l'enseignement eschatologique de Paul qui, dans la première Epître aux Thessaloniciens, décrit au moyen d'images symboliques le retour final de Jésus-Christ comme une Parousie.

"C'est un message simple mais profond" dans lequel l'apôtre dit qu'à la "fin des temps nous demeurerons avec le Seigneur", que notre destin "est d'être avec le Seigneur".

Puis le Saint-Père a signalé que dans la seconde Epître, saint Paul modifie la perspective en présentant les évènements funestes qui précéderont la fin. "Mais il ne faudrait pas croire que ce jour du Seigneur est imminent, à la mesure d'un calcul chronologique", d'autant que sa "venue sera précédée par l'apostasie et la manifestation de l'Homme d'iniquité, du Fils de perdition, sans que l'on sache exactement à qui il fait référence, à celui que la tradition appellera Antéchrist".

Se demandant ce que le chrétien doit accomplir avant ces évènements ultimes, la mort et la fin du monde, le Pape a affirmé "qu'il y a avant tout la certitude de la résurrection et de ce que le Père est à jamais à nos côtés..., la certitude de ce que le Christ est avec lui, et qu'en lui le monde à venir a commencé d'être. De ces certitudes découle notre espérance. Non, l'avenir n'est pas un trou noir dans lequel rien n'est orienté. Aujourd'hui aussi, sans le Christ notre avenir s'obscurcit...car le chrétien sait que sa lumière est plus forte qu'un vague espoir, qu'elle offre la certitude et la force nécessaires à affronter l'avenir".

Il a ensuite parlé d'une troisième attitude, "la responsabilité que nous avons devant le Christ envers le monde et envers nos frères, avec la certitude de sa miséricorde... Nous devons oeuvrer afin que ce monde s'ouvre au Christ pour être renouvelé. Nous savons que Dieu est le vrai juge et qu'il est bon... Nous pouvons compter sur sa bonté et aller de l'avant avec entrain".

A la fin de la première Epître aux Corinthiens, a poursuivi Benoît XVI, Paul met sur leurs lèvres une prière des premières communautés chrétiennes syro-palestiniennes: Marana Thà! Que vienne notre Seigneur, qui clôt l'Apocalypse. "Nous aussi pouvons prier ainsi, même si dans notre monde il est difficile de prier pour que le monde soit plus clair, pour que vienne la Jérusalem céleste, le jugement final et le Christ juge.

... " Avec les premiers chrétiens, nous pouvons dire: Viens Jésus! Certes, il ne s'agit pas d'appeler la fin du monde mais de demander celle de l'injustice de ce monde, l'avènement d'un monde nouveau où règne la civilisation de l'amour, la justice et la paix, sans violence ni faim". Mais sans la présence du Christ, a averti le Pape, "il n'y aura pas de monde vraiment juste et régénéré".

Au terme de sa catéchèse en italien, Benoît XVI a improvisé une prière adressée à Dieu. “Nous devons dire avec une grande urgence dans les circonstances de notre époque : ‘Viens Seigneur ’“... “ Viens là où se trouvent l’injustice et la violence, viens dans les camps de réfugiés, au Darfour, au Nord Kivu et dans tant d’endroits à travers le monde, viens là où la drogue commande, viens aussi chez les riches qui t’ont oublié et qui vivent seulement pour eux-mêmes, viens là où tu n’es pas connu, viens à ta façon et renouvelle le monde d’aujourd’hui, viens aussi en nos cœurs“. (source : VIS)


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