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2008-11-17- France
LES RELIGIONS, MENACE OU ESPOIR POUR NOS SOCIÉTÉS

La mondialisation des personnes et des idées, la présence de religions venues d’autres continents et d’autres cultures, la multiplication des conflits liés de près ou de loin à des convictions religieuses conduisent à se poser cette question.

Et les Semaines Sociales de France se la poseront du 21 au 23 novembre, à Lyon, voulant initier une réponse. Les religions sont-elles facteurs de division, comme certains le disent, ou participent-elles réellement, comme elles-mêmes le déclarent, à la cohésion de la société ?

Cette question se pose en Europe dans un moment où l’autorité morale des Etats est en recul et où la politique se cantonne de plus en plus dans une attitude plus gestionnaire que visionnaire. Cette perte d’autorité et de sens s’accompagne d’un côté de diverses crispations identitaires ; de l’autre, elle libère un espace public ouvert au débat et à la participation active de la société civile.

Une telle situation inédite, propre à notre actualité, mérite un effort de discernement de la part de tous les acteurs de la société, publics et associatifs, laïcs et religieux. Sous la surface d’un soupçon toujours tenace à l’égard des Eglises historiques comme des religions plus récemment implantées, s’exprime en profondeur une attente de sens et de valeurs qui déborde les frontières habituelles entre le privé et le public.

Eglises et religions sont mises au défi de répondre à cette attente ; sans excéder leur mission propre, elles pourraient en cette étape particulière des sociétés européennes remplir un rôle de référent à long terme dans la démocratie. Mais à quelles conditions ? Sans doute faudrait-il que les autorités publiques reconnaissent sans ambiguïté la fonction de socialisation accomplie par les Eglises chrétiennes et les autres religions. Mais de la part de celles-ci, des changements sont aussi nécessaires qu’implique une société pluraliste par construction, marquée par l’importance d’une communication non autoritaire et ouverte au débat.

Avec Enzo Bianchi, théologien, prieur de la communauté de Bose en Italie, la question fondamentale sera posée. Si les sociétés sont soumises à l’épreuve du sens, de leur coté, les religions vivent l’épreuve de l’universalisme qu’elles ont vocation d’exprimer dans un contexte où le pluralisme est devenu le fruit d’un approfondissement démocratique. Peut-on concilier, et comment, universalisme et tolérance ? Quelle est la signification du dialogue oecuménique, inter religieux ; interculturel pour les parties qui s’y trouvent sincèrement engagées ? Quel est le fruit d’un tel dialogue pour la société tout entière ?

En raison de la crise financière actuelle, les Semaines Sociales de France ont ajouté au programme de leur session une conférence débat sur cette crise financière le samedi 22 novembre au Centre des Congrès de Lyon, avec Michel Camdessus, président de la Société française de refinancement des établissements de crédit, Jérôme Vignon (Président des Semaines Sociales de France, directeur de la protection sociale et de l'inclusion à la Commission Européenne, et François Villeroy de Galhau, dirigeant des réseaux France de BNP Paribas. (source : SSF)

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