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du 25 au 28 novembre 2008 (semaine 49)
 

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2008-11-28- Vietnam
LES POUVOIRS PUBLICS CRAIGNENT LA PRÉSENCE DES PAROISSIENS

Un certain nombre de mesures indirectes veulent limiter la participation du public au procès des huit fidèles de la paroisse de Thai Ha, qui doit s’ouvrir le 5 décembre prochain, en particulier le choix des dates et des coïncidences préméditées.

Le 21 novembre dernier, Me Lê Trân Luât, chargé de la défense des huit inculpés, a fourni un certain nombre de détails concernant le choix de la date et du lieu où se déroulera ce jugement ainsi que les modalités de la participation à ce procès. Tout indique que les pouvoirs publics craignent une trop grande affluence du public.

L’avocat fait remarquer que la date du procès coïncide avec celle, prévue depuis longtemps, de la consécration du nouvel évêque auxiliaire de Hanoi, Mgr Chu Van Minh, une cérémonie à laquelle la totalité du clergé et la grande majorité des fidèles ont coutume de participer. Il s’agit là peut-être une coïncidence mais on peut aussi penser à un calcul destiné à empêcher les prêtres de Hanoi d’être présent au procès.

Il a été précisé par ailleurs que le procès n’aurait pas lieu à l’intérieur des locaux du Tribunal de Hanoi mais au quatrième étage d’un immeuble appartenant au Comité populaire, situé dans un quartier de l’arrondissement de Dông Da.

Selon la loi vietnamienne, il est obligatoire que le procès soit public. Il n’y a huis clos que pour les procès susceptibles de porter tort à l’honneur et à la dignité du plaignant. Pour le procès des fidèles de Thai Ha, il a été stipulé par oral aux accusés que les personnes qui voudraient y participer, à l’exception d’eux-mêmes et de leurs avocats, devraient en faire la demande par écrit. Ce qui, selon l’avocat, est en contradiction formelle avec le principe du procès public et reflète la volonté des autorités de limiter le nombre de participants.

Les huit fidèles sont inculpés au titre d’une double accusation : destruction de biens et troubles à l’ordre public. Au départ, ils n’avaient été accusés que du délit de destruction de biens. La première faute s’étant révélée impossible à démontrer, le chef d’inculpation était ensuite devenu « troubles à l’ordre public ». En fin de compte, le tribunal populaire avait estimé cette accusation insuffisante et renvoyé le dossier. C’est à la suite de cette intervention que les huit fidèles se trouvent chargés d’une double inculpation.

Le 28 novembre, on apprenait que le procès était repoussé. (source : EDA)

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