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FlashPress - Infocatho
du 28 novembre au 2 décembre 2008 (semaine 49)
 

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2008-12-02-
A LA VEILLE DE LA CONFÉRENCE DE DHOA

La Conférence de Dhoa organisée par les Nations-Unies du 29 novembre au 2 décembre, était consacrée à la finance et au développement. Les Pays en voie de développement la regardaient avec espoir. Ils seront déçus.

Les pays pauvres avaient été exclus du G20. Le risque est grand en effet que le récent G20,annule ou réduise de beaucoup le rendez-vous parrainé par l’ONU, vers lequel les Pays en voie de développement regardaient en revanche avec espoir.

A la veille de la Conférence de Dhoa, le Saint-Siège avait demandé de nouvelles règles pour les marchés financiers, qui aident les Pays les plus pauvres; ces règles devaient concerner le grave problème des marchés de « délocalisation », c-à-d
les paradis fiscaux, qui représentent une perte énorme de ressources par l’évasion fiscale ; préparer des politiques fondées sur la coopération en faveur des Pays pauvres.

Tels sont quelques-uns des points clef de la « Note » consacrée à la crise économique actuelle mondiale, publiée par le Conseil Pontifical « Justice et Paix », avec l’approbation de la Secrétairerie d’Etat. Le thème unifiant des propositions tourne autour d’un concept de base : « Pour faire face à la crise, il faut un nouveau pacte financier international ».

En somme, les recettes au plan national ne suffisent plus ; une alliance est nécessaire entre les Etats et les Organismes internationaux, qui vise toutefois à l’inclusion et non à une nouvelle marginalisation des Nations qui ont un besoin plus grand d’aide ; une inversion de tendance à 360 degrés, qui mette les principes de la coopération, de la solidarité, du bien commun, au premier plan, y compris dans les grands choix de la finance globale

Le Conseil Pontifical « Justice et Paix » déclarait notamment que le système actuel, économique et financier international, est fondé sur « une méthode qui affecte les réalités les plus pauvres de la planète : « Ce sont les Pays pauvres qui financent les Pays riches, qui reçoivent des ressources provenant soit des fuites de capital privé, soit des décisions gouvernementales de stocker des réserves officielles sous forme d’activités financières sûres placées sur les marchés financièrement évolués, ou sur les marchés des paradis fiscaux ».

Et de nouveau, à propos des déséquilibres entre le Nord et le Sud du monde, et donc entre les Pays riches et les Pays en voie de développement, la Note soulignait un principe général important : « Il faut éviter que se déclenche la chaîne du protectionnisme réciproque ; on doit plutôt renforcer les pratiques de coopération en matière de transparence et de vigilance sur le système financier. Il est important en particulier que la confrontation politique, tout en étant nécessaire, entre les Pays les plus riches, ne conduise pas à des solutions fondées ses des accords exclusifs, mais relance un domaine de coopération ouvert et qui inclut fondamentalement ».

Pour « Justice et ¨Paix », ces déséquilibres concernent une masse d’activités financières, qui correspond à une évasion fiscale de 225 milliards de dollars, ce qui veut dire plus de trois fois le montant total des aides publiques en faveur du développement de la part des Pays de l’OCSE. Dans ce scénario aussi complexe, un rôle important revient aussi aux citoyens qui peuvent introduire « des attitudes responsables en matière de consommation et d’investissement ». (source : Agence Fides)

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