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du 28 novembre au 2 décembre 2008 (semaine 49)
 

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2008-12-02 - Serbie
UN VENT DE CHANGEMENT SOUFFLERAIT-IL SUR L'ÉGLISE


Un vent de révolte s’est fait sentir derrière les portes bien closes du dernier Synode de l’Église orthodoxe serbe. Un groupe de « jeunes évêques » réclame des changements radicaux, en pointant le besoin d’une « lustration ».

Celle-ci devrait concerner non seulement les anciens collaborateurs des services secrets dans les rangs du clergé, mais aussi les évêques engagés dans les lobbies conservateurs et populistes, ceux qui aiment trop l’argent et soutiennent des mouvements fascistes comme Obraz.

La dernière réunion du Sabor de l’Eglise orthodoxe serbe a été marquée par les prises de positions très tranchées des principaux évêques. Les débats autour de l’éventuelle élection d’un nouveau patriarche se sont déroulés sur fonds de tractations .

Une
partie des évêques considère que le dernier Synode a finalement démontré la nécessité des changements. Ils rêvent d’une Église libérée de l’idéologie. Cependant, les évêques plus âgés ont peur d’ouvrir la question de la « lustration » et s’opposent fortement à l’élection d’un « jeune » patriarche.

« Les jeunes évêques souhaitent une Église sans politique et sans nationalisme. Ils ne veulent plus de groupes d’intérêt, mais une Église qui travaille à la reconstruction spirituelle du peuple, qui aide le peuple à affronter tous les problèmes contemporains. Certains métropolites engagés dans les vieux conflits qui déchirent l’Église ont refusé une élection immédiate du nouveau patriarche. Ils veulent assurer l’élection de leur propre candidat, afin que rien ne change au sein de l’Église. C’est pourquoi ils se sont catégoriquement opposés à la demande personnelle du patriarche Pavle, qui souhaitait être relevé de sa charge, bien que personne n’ait contesté son authenticité », explique un interlocuteur.

Une partie des évêques a été étroitement lié au régime de Milosevic. Personne ne peut affirmer qui a travaillé pour les services secrets et à quel moment, mais il est bien connu que certains évêques de Republika Srpska ont été mentionnés dans des livres fameux sur les « collaborateurs de l’Udba », la police politique.

Mais d
ans la Serbie d’aujourd’hui, il est difficile de prouver quoique ce soit pour la période précédente." Les archives secrètes ne sont pas accessibles comme en Pologne, en Allemagne ou en Bulgarie. Elles sont toujours fermées, comme en Russie." (source : Le courrier des Balkans)

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