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du 2 au 5 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-05 - En Asie
POUR LES PRÉPARER A LEUR RESPONSABILITÉ COMPLEXE

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 En Asie comme dans d’autres continents il y a un grand besoin de former les futurs prêtres. Dans cette préparation, la direction spirituelle s’avère essentielle pour qu’ils soient de vrais pasteurs dans des milieux hédonistes ou musulmans."

" Un grand nombre des problèmes qu’ont les Eglises avec le clergé local dépendent de la qualité de la formation pendant le séminaire", déclare le P. Joselin Gonda, du Séminaire de Lipa City (Philippines), au lendemain de la rencontre des directeurs spirituels organisée ces derniers jours au Vatican par le CIAM (Centre international d’animation missionnaire), auquel ont pris part une vingtaine de prêtres des pays de mission pour un approfondissement sur les modalités de la direction spirituelle et de la formation des séminaristes.

" Il faut des programmes de direction spirituelle plus adaptés pour les séminaristes. Dans la formation, il est important qu’il y ait une ouverture à de nouveaux thèmes et problèmes, à la formation humaine, au background familial et culturel, aux valeurs, à la psychologie. Le futur prêtre doit être préparé spirituellement mais doit aussi être prêt à affronter la réalité sociale, économique et politique”.

Parmi les thèmes abordés à cette rencontre organisée par le CIAM, se trouvait celui des "séminaristes, témoins du dialogue et de la paix dans les sociétés musulmanes - les expériences de l’Indonésie et du Bangladesh".

" Dans les Eglises périphériques, nous attendons, pour l’œuvre de formation du clergé local, un grand soutien de l’Eglise de Rome, surtout dans la formation des formateurs, des conseillers, des évêques, des directeurs spirituels, des administrateurs, pour améliorer la qualité du personnel ecclésial."

Parlant du contexte coréen, le P. Dominicus, l'un des experts de cette rencontre, a affirmé : " Il y a eu un bon nombre de vocations ces dernières années. Nous devons toujours continuer à évangéliser nos fidèles pour accroître le nombre des vocations. Des programmes spécifiques sont utiles pour le discernement des vocations et de la direction spirituelle, notamment parmi les jeunes et les séminaristes. Il faut préparer les jeunes et les séminaristes à l’esprit de la mission, qui, je crois, doit être renforcé en Corée."

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La formation et la direction spirituelle des séminaristes, dans une nation et dans un environnement à large majorité islamique comme l’Indonésie, est une tâche délicate. Mais nous réussissons à vivre en harmonie avec la société qui nous entoure", déclare le P. Hubertus Leteng, Vice-recteur et directeur spirituel du séminaire interdiocésain de Maumere, sur l’île de Flores (Indonésie).

Le Séminaire interdiocésain de Maumere accueille des séminaristes de 5 diocèses et est l’un des plus grands de l’Indonésie. Plus de deux mille séminaristes y fréquentent les cours de théologie, de philosophie, de spiritualité et de pastorale. " Parmi les difficultés que nous rencontrons, il y a une mentalité hédoniste et consumériste répandue parmi les jeunes, l’influence (qui peut être négative) des nouvelles technologies, la prétention du ‘tout tout de suite’, l’absence d’esprit de sacrifice et de discipline. Nous savons que le travail de direction spirituelle est très important et délicat."

Sur les rapports avec l’environnement musulman, le P. Leteng affirme que "nous n’avons aucune difficulté et aucun conflit. Si parfois il y a des problèmes, ce sont des incidents rares et isolés. Nous vivons en harmonie avec le territoire et avec les personnes d’autres religions. Au niveau des chefs on parle de dialogue interreligieux, à notre niveau de base nous vivons la proximité et le partage, le ‘dialogue de vie’."

Une expérience de vie semblable dans un environnement à large majorité islamique se vit dans le grand séminaire de Dacca, la capitale du Bangladesh, fréquenté par 64 séminaristes diocésains et près de 200 étudiants. Le P. Gabriel Corraya, qui en est le recteur et le directeur spirituel, précise : " Parfois nous sentons la difficulté d’être une petite minorité à croire au Christ dans un pays islamiste, mais pas toujours. Nous avons aussi des expériences positives de dialogue et de partage avec les musulmans."
(source : Agence Fides)

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