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du 2 au 5 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-05 - Bangladesh
LA PRÉSENCE DE L'ÉGLISE DANS DES ZONES ISOLÉES

Dans les zones les plus reculées du pays, en particulier dans la région isolée des Chittagong Hill Tracts, l’Eglise catholique est proche des tribus autochtones, leur assurant l’éducation des enfants ainsi qu’une présence catholique.

Du 23 au 26 octobre dernier, une session de formation sur l’enseignement moral et spirituel se tenait dans les locaux de l’église de Fatima Rani (Reine de Fatima) à Bandarban, la plus ancienne des quatre paroisses des Chittagong Hills, fondée en 1957 et qui rassemble 6.332 catholiques. L’atelier, qui a réuni 55 catéchistes-instituteurs, était la troisième édition d’une série de séminaires commencée en 2005.

Depuis 1996, l’Eglise catholique, en collaboration avec la Caritas locale, a mis en place dans la région, des centres d’éducation, maintenant au nombre de 52.

Situées au sud-est du Bangladesh, les Chittagong Hills Tracts, qui appartiennent à la division territoriale de Chittagong et au diocèse du même nom, sont à 50 % peuplées par des communautés autochtones appelées « tribus », dont une grande partie est bouddhiste. Environ 45 % de la population est formée de musulmans bangladais installés dans la région à partir des années 1970. Les chrétiens, essentiellement des catholiques, sont une infime minorité. Le diocèse de Chittagong, érigé en 1927, recensait, en 2006, un peu plus de 31.000 catholiques, soit 0,1 % de la population de son territoire (31 millions de personnes).

Les catéchistes doivent avoir l’expérience d’une spiritualité réelle et une éducation morale afin de pouvoir s’occuper des populations opprimées », explique à l’agence Ucanews, le P. Robi Hubert Gomes, membre de la Congrégation de la Sainte Croix (CSC), curé de Fatima Rani et organisateur de la session de formation.

Romesh Tripura, l’un des catéchistes, rapporte que de nombreux catholiques de ces régions reculées n’ont pas la possibilité de trouver une église à proximité pour la messe dominicale ou les fêtes religieuses, et que le petit nombre des prêtres et des religieuses ne peut suffire à répondre aux besoins spirituels de tous.

Pour lui, ces centres religieux et éducatifs sont essentiels à ces populations et permettent également de faire le lien entre les catéchistes comme lui. La fonction de ces centres est double : éduquer les enfants des minorités autochtones – lesquels sont de différentes religions – et accueillir également les activités religieuses des aborigènes catholiques.

Comme une école, le centre éducatif propose un enseignement général à tous les enfants, et dans le même temps des cours supplémentaires de spiritualité et de morale aux catholiques. En l'absence de prêtres et de messes, le dimanche et lors des fêtes religieuses comme Noël ou Pâques, le centre aménage des temps de prière pour les catholiques.

Dans le sous-district de Ruma, par exemple, hormis le centre, il n’y a aucune école dans la région et pas de possibilité de rassemblement pour la prière. Kanantar Chakma âgé de 34 ans, est issu d’une tribu de tradition bouddhiste. Il déclare à Ucanews : « Les missionnaires essayent de se développer et de répandre, par les enseignants, les lumières de l’éducation jusque dans les régions les plus reculées des populations tribales. La formation spirituelle dispensée aux enfants catholiques est particulièrement utile, car même lorsqu’ils sont scolarisés dans une école publique, ils ne reçoivent pas de formation de ce type de la part des instituteurs du gouvernement." (source : EDA)

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