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FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-05 -
POUR UN MARCHÉ FINANCIER PLUS JUSTE

Le 2 décembre, à Doha (Quatar), Mgr .Celestino Migliore est intervenu au cours de la conférence des Nations-Unies sur le financement du développement. " La personne, a-t-il dit doit être au coeur de chaque décision relative au développement."

Bien que les moyens s'accroissent, de nombreux problèmes demeurent, tels la masse de personnes qui "n'ont pas accès aux aliments, qui se trouvent sans assistance médicale de base...ou avec les salaires insuffisants pour faire vivre leurs familles".

L 'Observateur permanent du Saint-Siège a rappelé que "les gouvernements nationaux doivent coopérer au sein de la communauté internationale pour accélérer le développement socio-économique".

Il a évoqué une "crise financière qui montre que lorsque la volonté politique répond aux besoins il est possible de trouver en quelques mois des fonds substantiels en faveur du marché financier... Il faut être plus attentifs afin d'avoir un marché financier plus juste et équitable... L'aide à des systèmes déséquilibrés, la spéculation, l'accroissement des prix de l'énergie, la diminution des prix agricoles, rendent problématique l'accès aux aliments de base, comme on l'a vu récemment. Cette instabilité économique qui frappe au coeur la vie de tant de personnes exige qu'on trouve rapidement une solution commune pour un marché global et pour le développement".
 
  Ensuite, Mgr.Migliore a dit que, "malgré les incertitudes et le pessimisme qui semblent prévaloir, les vertus et les principes qui ont permis à la communauté internationale de résoudre bien des crises demeurent valables. Il s'agit de la solidarité, du partage juste des ressources et des chances, de l'usage prudent de l'environnement, de la modération dans la recherche des bénéfices au détriment du développement soutenable, de l'audace politique qui permet de bâtir un monde où la vie de l'homme est au coeur de toutes les activités, sociales comme économiques".

Le représentant du Saint Siège a aussi demandé un rôle nouveau des institutions financières au niveau mondial : “La communauté internationale doit aussi nourrir un plus grand respect pour les voix de ces pays et de ces individus qui ont le plus besoin d’une assistance financière. Il faut réorienter les institutions de Bretton Woods et les pays du G8 et du G20 doivent garantir l’écoute et le respect des voix de tous ceux qui ont le plus besoin de développement”.

Un modèle de développement purement vertical, avait encore expliqué Mgr Migliore, “restera insuffisant, à moins qu’on ne s’occupe plus des personnes dont la vie et dont le pays sont mis en danger”.

La Conférence sur le financement pour le développement organisé par les Nations Unies s’est refermée sans aucun retournement sur les politiques en faveur des pauvres souhaité par plusieurs partis. Les engagements pris à Monterrey, au Mexique, la fois précédente, ont donc été confirmés. Toutefois, la communauté internationale n’a pas opéré de choix spécifiques et originaux sur le financement direct pour le développement et la croissance des pays les moins développés de la planète, et aucune intervention n’a été prévu en raison de la crise financière et des marchés qui a retourné l’économie mondiale ces derniers mois.

Mais parmi les décisions importantes prises par la Conférence, il y a celle de convoquer une autre rencontre de haut niveau l’année prochaine, en 2009, sur des questions liées à la crise financière et économique. et sur son impact sur le développement. (source : VIS et Fides)


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