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du 2 au 5 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-05 - France
L'ESPÉRANCE ET LA VITALITÉ DE L'ÉGLISE DE FRANCE

Pour bien des journalistes qui se disent informés des rumeurs qui circulent dans les couloirs des bureaux du Vatican, l'Église de
France, y est mal-aimée, parce qu'elle est vieillissante dans des réalités non conformes aux orientations des "autorités".

Dans son intervention lors de la messe annuelle des responsables politiques, le 2 décembre, le cardinal André Vingt-Trois a tenu à récuser ces rumeurs et certaines "lamentations", en rappelant les faits qui ont entouré la récente visite du Pape.

"Même si certains pontifes du commentaire infaillible, a-t-il dit, ont peiné à en prendre leur parti, tous ont bien dû s'incliner devant les faits... Nous sommes bien éloignés des images stéréotypées, que véhiculent encore paresseusement quelques informateurs, celles d'une Église de vieillards, sans prise sur les jeunes générations, sans intelligence sur le temps que nous vivons, sans prise sur la réalité, en voie de dégénérescence rapide et d'extinction sociale. "

" Bref, d'une force sociale qui ne serait plus qu'une faiblesse dont il n'y aurait pas lieu de s'inquiéter. A ce jour, je ne crois pas qu'il y ait en France beaucoup de corps sociaux qui offrent une telle vitalité et une telle sérénité."

Le cardinal a en effet longuement développé ce thème de l'espérance dans son homélie, parce que l'Église catholique fait preuve d'une "belle vitalité", parce que la société redevient sensible à l'éthique et admet l'expression de mentalités différentes, enfin parce que la crise économique peut entraîner une remise en cause de la surconsommation et l'invention de "nouvelles aspirations" moins matérialistes.

Le récent voyage du Pape en France, a-t-il souligné, a montré que l'Église catholique en France, était "un corps vivant et motivé, essentiellement composé de jeunes adultes ou de jeunes familles", un corps "serein et uni dans la profession de foi".

"A ce jour, je ne crois pas qu’il y ait en France beaucoup de corps sociaux qui offrent une telle vitalité et une telle sérénité.
Je n’en tire aucun motif de triomphalisme, mais pour des personnes aussi averties que vous de la vie publique, je pense que cette vitalité est une espérance non seulement pour les catholiques, mais encore pour la société dans son ensemble".

Son deuxième motif d'espérance lui vient "d'une certaine appréciation de l'évolution des mentalités dans notre société", avec des concitoyens "plus ouverts aux questionnements éthiques".

"Cette plus grande liberté dans l'expression de convictions différentes sur la dignité de l'homme et sur son avenir est une ressource précieuse" à la veille des États Généraux sur la bioéthique, a poursuivi Mgr Vingt-Trois. "Si nous souhaitons que ces débats soient vraiment généraux, (...) il nous revient de faire entendre des arguments de raison" (...) "Notre propos n'est pas d'imposer à la société des vues particulières, mais de fournir des éléments d'appréciation dans le dialogue", a-t-il ajouté.

"Un troisième motif d'espérance peut nous venir des difficultés mêmes que nous traversons", a poursuivi Mgr Vingt-Trois. La crise nous amène à "reconnaître que les ressources de notre univers sont limitées et que le rêve d'un développement indéfini de notre mode de vie touche à ses limites".

"La promesse d'un monde nouveau fait de justice et de paix n'est ni une utopie ni une illusion" (...) Elle est une "conviction", une "motivation". Elle est notre espérance !", a conclu Mgr Vingt-Trois (source : Église de Paris)

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