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2008-12-08 - Bénin
LES CONFESSIONS RELIGIEUSES APPELLENT A LA COMPRÉHENSION MUTUELLE

Le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCCR) et les Conseils des têtes couronnées du Bénin ont organisé, le 4 décembre, au centre d'accueil de la CGTB, une cérémonie d'installation du cadre inter-religieux pour la médiation et le dialogue.

Ils ont également installés les membres de leurs différentes commissions techniques, occasion pour le CCCR et les "Têtes couronnées" de faire une déclaration commune sur la situation socio-politique et sécuritaire du pays.

En application de l'une des recommandations de leur colloque national, tenu les 06 et 07 Novembre dernier, et suggérant l'implication des leaders religieux dans la médiation et le dialogue social, le Cadre de concertation des confessions religieuses et le comité de suivi se sont réunis le 4 décembre pour se prononcer sur la situation politique nationale, marquée, selon leurs propres termes, par une profonde rupture du consensus nationale.

En effet, déclarent-ils, depuis la Conférence nationale de Février 1990, la situation politique du pays n'a jamais fait couler autant d'encre et de salive. A l'origine de cette situation, indiquent- ils, « une crise qui perdure au sein de l'Assemblée Nationale ». Le recours aux ordonnances par le Chef de l'État, les contestations des résultats des élections municipales, communales ou locales et les nombreux recours devant la Cour suprême sont entre autres les corollaires de cette crise. Les confessions religieuses se sont également prononcées sur la situation sécuritaire du pays.

Le CCCR estime que le temps de la modération, du dialogue et de la compréhension est venu, afin de préserver « la quiétude, la paix, la démocratie chèrement acquise et la concorde nationale ». Pour ce faire, les différents acteurs politiques devront faire des concessions. Car, indiquent-ils, « la multiplication des exigences des uns et des autres ne favorise pas le contact indispensable à la résolution de la crise ».

Tout en encourageant « un dialogue franc et sincère » entre le gouvernement et toute la classe politique pour parvenir à des solutions consensuelles, pacifiques et réalistes, les confessions religieuses ont renouvelé, dans leur déclaration, leur volonté de continuer à assumer auprès de tous les Béninois leur solidarité dans la foi, par la prière et leur engagement social pour « hâter le temps de l'espérance, de la liberté, de la justice et du développement ».

Un comité de suivi des recommandations issues du colloque des 06 et 07 Novembre dernier a été officiellement investi. Composé de quinze membres, le comité est dirigé par un bureau de personnes, avec à sa tête le Pasteur Dossou Cossi Simon, et pour conseiller le dignitaire Karim Da Silva.

Les Têtes couronnées du Bénin, à savoir les rois et quelques chefs traditionnels demeurent incontournables dans le processus de décentralisation. Dès lors, il s’avère nécessaire de les associer dans les prises de décision à travers la gouvernance traditionnelle, même si l'Assemblée Nationale reste le lieu légal de la démocratie béninoise.

Cependant, pour qu’ils jouent bien leur rôle, ils sont appelés à se référer au système ancestral qui était basé sur la gestion des ressources humaines et traditionnelles, mettant aujourd'hui l’accent sur la manière dont ils participent au développement du pays. (source : Allafrica)

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