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du 6 au 8 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-08 - Nigeria
PRÉCISIONS SUR LES VIOLENCES DE FIN NOVEMBRE


Pour Mgr Mgr Ignace Kaigama, archevêque de Jos, les violences de fin novembre étaient des troubles "prémédités". Il en dresse un bilan particulièrement sombre pour les différentes paroisses du diocèse, dans un rapport publié le 4 décembre.

Beaucoup de ces paroisses ont enregistré des pertes en vie humaines et d'importants dégâts matériels. A la paroisse Saint-Kevin Angwan Rogo, trois jeunes catholiques ont été brûlés vifs dans l’incendie de l’église Ubiel de Saint-Jean. La plupart des membres de cette église et les étudiants qui s’y trouvaient dont le nombre n’a pas été précisé, ont été déplacés.

A l’église John Bosco de Rigiza, quatre personnes ont été assassinées. L
a mort du président du Conseil de l'église Saint-Gabriel Rikkos et d'un autre membre a été confirmée. A "Bon Pasteur", aumônerie de l'université de Jos, de nombreux étudiants des résidences à l'extérieur du campus ont été attaqués. "Nous ne pouvons pas dire avec exactitude combien ont été tués parmi eux, car plusieurs d'entre eux vivent dans des zones dominées par des musulmans", poursuit le rapport.

A la paroisse Saint-Michael Parish Nassarawa Gwong, trois catholiques ont été tués, beaucoup de maisons incendiées, et plus de 2'500 personnes déplacées. Au Monastère des Augustines, à Laranto Jos, deux logements pour le personnel domestique ont été détruits, deux quartiers résidentiels pour les prêtres, un projet de volaille avec 700 oiseaux, ainsi qu’un atelier ont été pillés.

A
la cathédrale Notre-Dame de Fatima, quatre personnes ont été tuées, 30 autres blessées et admises dans les hôpitaux. Les verres des fenêtres de la cathédrale et celles de la maison des prêtres de la cathédrale ont été brisés. Environ 450 personnes ont été déplacées et 58 maisons brûlées. Des maisons de chrétiens ont été incendiées, et des personnes ont été déplacées à Lamingo et à Ndela Barracks.

Dans ces zones d’accueil, il y a un besoin urgent d'approvisionnement alimentaire. Au Grand séminaire Sainte-Augustine, plus de 60 personnes ont trouvé refuge à l'école. Un grand nombre de magasins, de maisons et de biens appartenant à des chrétiens dans le même quartier ont été incendiés.

"Nous ne pouvons pas dire exactement la cause du conflit, puisqu’il a été très surprenant pour nous. Mais à en juger la manière dont il a été exécuté, nous pensons qu'il a été prémédité", a estimé l'archevêché. La Commission Justice et Paix de l'archidiocèse de Jos et la Croix-Rouge nigériane ont recensé, lors d’évaluations d'urgence, 20 camps de réfugiés pour plus de 28.000 personnes déplacées. (source : CISA et Apic)

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