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2008-12-08 -
LA CONVENTION SUR LES ARMES A SOUS-MUNITIONS.

2 à 300 personnes ont manifesté le 6 décembre contre la décision du Vatican de ne pas soutenir à l'ONU la proposition de dépénalisation de l'homosexualité. Mais personne ne s'est réjoui de celle du Vatican concernant les armes à sous-munitions.

La manifestation d’homosexuels était organisée devant Saint Pierre, pour protester contre « l’homophobie de l’Eglise catholique», mais le petit nombre des manifestants n'a pas un fait médiatique. … Elle sera sans nul doute abondamment suivie par les médias.

Les manifestants, une chandelle à la main et pour certains un noeud coulant autour du cou, étaient réunis sous les banderoles des associations italiennes de défense des homosexuels telles Arcigay, Arcilesbica et Rosa Arcobaleno.

Les militants critiquent le "mauvais choix que fait le Vatican en tant qu'Etat" de continuer à considérer l'homosexualité comme un délit, a affirmé Aurelio Mancuso, président d'Arcigay, qui a rappelé que l'homosexualité est encore punie de mort dans neuf pays.

Le Vatican, qui milite en permanence contre la peine de mort, refuse de soutenir la proposition française, car il voit dans la résolution proposée un atout pour les partisans du mariage homosexuel. Cette proposition " peut clairement devenir un instrument de pression ou de discrimination à l'égard de ceux qui (...) considèrent le mariage entre un homme et une femme comme la forme fondamentale et originelle de la vie sociale", avait déclaré début décembre le porte-parole du Vatican, le P. Federico Lombardi, à Radio Vatican.

« Silence radio » sur le fait que le mercredi 3 décembre , le même Saint Siège, par la voix de son « ministre des affaires étrangères », Mgr Dominique Mamberti, a ratifié la Convention internationale sur les armes à sous-munitions: ces bombes extrêmement imprécises, qui font des ravages dans la population civile, et ce, encore des décennies après les conflits.

La convention a été signée à Oslo mercredi par plus de cent Etats, et Rome a voulu, pour montrer son intérêt, être l’un des premiers pays à la ratifier. Symbolique pour ce petit pays sans armée ? Pas seulement, car le Saint Siège s’est battu sur ce texte, il a fait parti du comité de six pays (le Core Group) qui a promu l’initiative et est parvenu, en un temps record (16 mois !) à finaliser ce traité.

La convention oblige les Etats signataires à ne pas utiliser les bombes à sous-munitions, à détruire les stocks existants dans les huit ans, à déminer le territoire national dans les dix ans, et introduit une responsabilité internationale des utilisateurs. C’est une victoire pour la notion -nouvelle- de « désarmement humanitaire ». Le Saint Siège a d’ailleurs ratifié toutes les conventions multilatérales sur le désarmement. (source : Service de presse du Vatican)

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