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du 6 au 8 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-08 - Pologne
LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES MENACENT LES POPULATIONS DU SUD

Des évêques et des représentants de plus de 170 œuvres d’entraide catholiques demandent au sommet des Nations Unies sur le climat à Poznan (Pologne) de prendre en compte les besoins des pauvres dans les pays en développement.

"Le changement climatique menace particulièrement les populations du Sud, alors que ce sont ceux qui y ont le moins contribué", soulignent les organisations catholiques dans un communiqué diffusé le 7 décembre.
"Il est de notre devoir moral, d’agir sans attendre pour soutenir ceux qui sont le plus durement touchés par le changement climatique“.

Plus de 90 évêques de 33 pays, du Sud comme du Nord, ont adressée aux gouvernements engagés dans la négociation d’un nouvel accord sur le climat.

En Suisse, la lettre a été signée par Mgr Kurt Koch, président de la Conférence des évêques suisse, et par l’évêque émérite Ivo Fürer, président du Conseil de fondation d’Action de Carême. "De toute évidence, le changement climatique doit être imputé aux pays industrialisés alors qu’il touche le plus durement les pays les plus défavorisés de notre planète", affirme Mgr Koch, président des évêques suisses

Ajoutant: "Nous avons la responsabilité de prendre soin des ressources naturelles à la base de la vie non seulement pour le présent, mais également pour les générations futures."

Lors du coup d’envoi de la campagne sur le climat de Caritas Internationalis et de la Cidse, réseau international d’organisations catholiques, Mgr Theotonius Gomes, président de Caritas Bangladesh, a rappelé à Poznan que "la survie des populations de pays comme le Bangladesh dépend entièrement du climat. Les nouveaux modèles de précipitations, des tempêtes toujours plus fortes et des périodes de sécheresse plus longues ont déjà coûté des vies et des gagne-pain. On estime que dans les 10 prochaines années, il y aura 200 millions de réfugiés climatiques, dont 25%, soit 50 millions, viendront du Bangladesh."

Or les pays industrialisés sont responsables de 70% des émissions de CO2 depuis le début de l'ère industrielle. De l’autre côté, alors qu’ils sont les moins armés pour faire face à la situation, les pays en développement sont les plus vulnérables face aux conséquences directes des changements climatiques.

"On débloque des milliards de dollars pour alléger la pression sur les marchés financiers. C'est un problème important, mais il ne faut pas oublier que si nous ne nous attaquons pas au changement climatique maintenant, le prix à payer dans quelques années prendra une ampleur humaine et financière qui va au-delà de ce que nous pouvons imaginer".

La campagne invite les catholiques à demander à leur gouvernement de négocier un accord post-Kyoto socialement équitable pour l’après 2012. L’accord devrait prévoir un appui aux pays en développement de la part des pays industrialisés qui soit suffisant et sécurisé afin de les aider à s'adapter aux conséquences du changement climatique. Il devrait également inclure un engagement de la part de ces pays à réduire d’au moins 30 à 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, par rapport au niveau de 1990. (source : Agence Apic)

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