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du 9 au 12 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-12 - Rome
UN NOUVEAU PRÉFET POUR LE CULTE DIVIN


C'est le cardinal Antonio Canizares Llovera, actuel évêque de Tolede, surnommé « le petit Ratzinger » tant pour sa taille et ses cheveux blancs que pour sa rigueur doctrinale, qui a été nommé nouveau préfet de la Congrégation pour le Culte divin.

L'un des plus hostiles à Zapatero en matière de droits civils, le cardinal Canizares remplace le cardinal nigérien Francis Arinze, qui à 76 ans renonce à sa charge pour limite d'âge, de la tête de la Congrégation du Vatican pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Membre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Commission Pontificale Ecclesia Dei (qui s'occupe de renouer les rapports avec les lefebvristes et, plus en général, les traditionalistes catholiques), Mgr Canizares occupera la charge à laquelle le Pape attribue une grande importance, dont le retour à une liturgie sobre et dans la ligne avec la traditionqui est en effet une priorité pour Benoît XVI, qui, à ce sujet, a publié un « Motu Proprio » qui a libéralisé le missel pré-conciliaire.

« Une révolution culturelle est en cours », affirmait-il au lendemain de la dernière élection de Zapatero. « Pas seulement en Espagne ; dans tout l'Occident ». En 2005, Mgr Canizares Llovera, connu pour ses remarquables propos contre la dictature du laïcisme et du relativisme, était l’un des 19 évêques espagnols qui participaient à la grande manifestation de Madrid pour la famille et contre le "mariage" homosexuel. Mais il est aussi connu pour son engagement au service des pauvres.

Né le 15 octobre 1945, Mgr Canizares a obtenu une licence en théologie en 1968 à Salamanque. Ordonné prêtre en 1970, il a obtenu le titre de Docteur en théologie avec une spécialisation en catéchèse. Nommé par Jean-Paul II évêque d'Avila en 1992, il est ensuite devenu évêque de Grenade en 1996.

Là, il a encouragé des expositions et des oeuvres sociales et a créé une fondation pour les chômeurs et une pour les toxicomanes. Il a apporté de nouvelles structures au séminaire, il a soutenu la construction d'églises et la restauration d'édifices et d'oeuvres du patrimoine historico-artistique.

En 2002, Jean Paul II l'a nommé archevêque métropolite de Tolède et primat d'Espagne. Il a occupé différentes charges à responsabilité au sein de la conférence épiscopale espagnole et depuis 2005 en est le vice-président. Ami personnel du pape, il a été créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du 24 Mars 2006.

L'Espagne représente la pointe la plus avancée de cette révolution, avec ses lois « de genre », qui vont bien au-delà du féminisme traditionnel, cette sorte de lutte de classe entre homme et femme. Le gouvernement espagnol a lancé des lois qui nient l'évidence de la nature et de la raison, qui confient à l'État la formation morale des jeunes, qui propose de fonder une nouvelle culture sur une conception fausse de la liberté ». Quant au rôle de l'Église, « ce serait un trahison si nous avions renoncé à défendre la vie, de la conception à la mort naturelle. Nous ne sommes pas contre la démocratie, mais en faveur ; celui qui nie le droit à la vie est contre la démocratie, et conduit la société au désastre." (source : Service de presse du Vatican)

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