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2008-12-12 -
L'ÉLECTION DU FUTUR PATRIARCHE DE MOSCOU

Le métropolite Kirill,chef du département des relations extérieures du Patriarcat, notamment avec le Vatican, et personnage très médiatique, a été nommé "gardien du trône", soit le successeur par interim, lors d'un premier synode extraordinaire samedi.

Il semble bien placé pour la succession même si rien n'est joué, le processus d'élection, qui associe evêques, prêtres, moines et laïcs, pouvant conduire à des compromis complexes, selon les experts.

Parmi les autres candidats potentiels cités figurent le métropolite Kliment de Kalouga, considéré comme plus conservateur, ainsi que de Kolomna et Filaret de Minsk, capitale du Bélarus.

Sans qu'on pense à eux comme futur patriarche, d’autres personnages influents joueront aussi un rôle important d’ici à la réunion du concile : le métropolite Filaret de Minsk, 73 ans, chef de l’Église orthodoxe russe en Biélorussie et considéré comme un sage, le métropolite Teofan de Stavropol, 61 ans, venu du Caucase, ou encore le métropolite Wladidimir de Kiev, ouvert à l'Église catholique et chef de l’Église autonome d’Ukraine, importante tant en nombre d’évêques que de paroisses.

Le futur patriarche devra définir quelles relations il entend développer au sein de l'Église orthodoxe et en particulier avec le patriarcat de Constantinople. Il développer le dialogue avec le Vatican, après des années de tensions sous le pontificat de Jean-Paul II, accusé de prosélytisme, et une amorce de rapprochement depuis l'avènement du pape Benoît XVI.

Le métropolite Kirill, s'il est réputé plus ouvert sur l'extérieur, comme le démontretous es voyages au travers des continents. Mais face aux courants nationalistes de la nouvelle Russie, il s'est distingué par des déclarations qui tenaient compte de ce nationalisme.

Le métropolite, comme son Père spirituel le métropolite Nikodim, a toujours dialogué avec Rome, comme il le fait depuis 30 ans. ces dernières années. "Il est difficile d'imaginer qu'il sera conciliant avec les catholiques", estime cependant Sergueï Filatov, de l'Académie russe des sciences.

Les membres permanents du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe ont décidé que le concile local de l’Eglise orthodoxe russe se réunira du 27 au 29 janvier pour élire le 16e patriarche. Son intronisation aura lieu le 1er février.

Selon la décision du Saint Synode, l’assemblée des évêques se réunira du 25 au 26 janvier. Il a été décidé de créer une commission de préparation du concile composée de 29 personnes (évêques, archevêques, clercs et laïcs). Selon l’article 2 du chapitre II de la constitution de l’Eglise orthodoxe russe le concile local est constitué des évêques, des représentants du clergé, des moines et des laïcs, dont le nombre et la composition sont décidés par l’assemblée des évêques de l’Eglise orthodoxe russe. L’article 4 du même chapitre stipule que la procédure de l’élection des représentants du clergé, des moines et des laïcs est établie par l’assemblée des évêques. (source : Orthodoxie)

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