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du 9 au 12 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-12 -
UNE INTERVENTION UTILE DANS UN SOCIÉTÉ PLURALISTE

L'instruction pontificale Dignitas Personae, consacrée à certains points de bioéthique, veut encourager et clarifier une recherche biomédicale menée dans le respect de la dignité humaine et du droit à la procréation, dans une société qui cherche ses repères.

Lors de la conférence de presse, qu'il animait Mgr. Luis Francisco Ladaria Ferrer, jésuite, a tout d'abord précisé que l'instruction est le fruit d'une étude engagée en 2002 par le dicastère pour préciser certains points déjà abordés dans l'instruction Donum Vitae de 1987. Ce nouveau document, qui appartient au magistère ordinaire du Pape, est de nature doctrinale.

L'instruction Dignitas Personae encourage une recherche biomédicale menée dans le respect de la dignité humaine et du droit à la procréation. "N'excluant pas de déclarer éthiquement illicites certaines technologies bioéthiques, elle sera probablement taxée de contenir trop d'interdits. Mais il faut aussi souligner que face à cette accusation, on tiendra compte du fait que, dans ces domaines, l'Eglise a le devoir de donner une voix à ceux qui n'en ont pas".

Pour Mme Luisa Di Pietro, Professeur de bioéthique près l'Université catholique de Rome, le document entend concourir à la formation des consciences, "et pas seulement à celles des croyants, mais de toutes les personnes disposer à écouter et à débattre les arguments exposés. Cette intervention, qui appartient à la mission de l'Eglise, devrait être reçue comme légitime mais encore plus comme nécessaire dans une société pluraliste".

Ensuite, Mme Di Pietro a dit qu'avant de passer aux points abordés par l'instruction, tels les techniques d'aide à la fertilité, la fécondation in vitro, la cryoconservation des embryons et ovocytes, la sélection embryonnaire ou le diagnostic pré-implantation, il convenait de rappeler les trois règles fondamentales à respecter:
- le respect de la dignité individuelle de la conception à la mort naturelle, dans le cadre d'un droit subjectif à la vie et à l'intégrité physique;
- le respect de l'unité du mariage, qui implique le respect des droits des conjoints à une procréation qui leur soit exclusive;
- le respect de la valeur de la sexualité humaine, qui exige que la procréation soit le fruit d'un acte conjugal d'amour.

Pour sa part, Mgr. Sgreccia a évoqué la troisième partie du document qui traite des nouvelles thérapies impliquant la manipulation embryonnaire ou génétique. En la matière, "il faut faire une distinction fondamentale. En théorie la thérapie génétique peut s'appliquer aux cellules somatiques à des fins strictement thérapeutiques, ou sur des cellules germinales" sur lesquelles il "n'existe malheureusement pas de technique sûre.

Il n'est donc pas possible d'intervenir dans ce cas parce que cela peut comporter pour les générations à venir un risque de malformation inscrite dans le patrimoine génétique". Enfin, "on ne peut soutenir une distinction entre clonation reproductive et clonation thérapeutique étant donné que le terme thérapeutique implique toujours la reproduction". (source : VIS)
Pour l'intégralité de la synthèse du document, rédigée par le Vatican.


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