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du 9 au 12 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-12 -
UN UTILE RAPPEL A LA VIGILANCE

Pour
Mgr Pierre d'Ornellas, responsable du groupe de travail sur la bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), l'instruction du Vatican sur la bioéthique est "un utile rappel à la vigilance, étant donné l'eugénisme latent".

Ce texte intitulé "Dignitas personae" (dignité de la personne), publié le vendredi 12 décembre, pose en préambule que "la dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle" et écarte plusieurs pistes de la recherche scientifique tout en en admettant d'autres."

Ce texte, souligne Mgr d'Ornellas, est "écrit en tenant compte de toutes les avancées dans la recherche et des techniques nouvelles". Il était "normal" que l'Eglise fasse une mise à jour sur ces questions, 20 ans après la publication de l'instruction "Donum vitae", de Jean-Paul II.... J'y ai lu une affirmation plus vigilante sur le respect dû à la dignité de la personne humaine" (...) "il s'agit d'un utile rappel à la vigilance, compte tenu de l'eugénisme latent."

" Il
est l'expression d'un "grand dialogue" avec les scientifiques au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le fruit de quatre ans de travail. Il contient une "affirmation plus précise" de la dignité du corps humain, qui doit être le prélude à toute recherche et souligne que la notion de corps est applicable à l'embryon", explique Mgr d'Ornellas.

L'instruction pontificale insiste aussi sur le fait que "l'origine, c'est-à-dire la procréation ne peut pas être dominée par la technique".

De son côté, le cardinal Jean-Paul Ricard, archevêque de Bordeaux et membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi et qui, à ce titre, a participé à la rédaction de l'instruction pontificale, écrit dans La Croix que "l'embryon humain ne saurait être réduit à un amas de cellules dont on pourrait disposer comme matériaux de laboratoire".

Mgr Ricard dit ne pas voir "comment des institutions médicales qui se veulent fidèles à la foi catholique pourraient ne pas se laisser questionner par ce texte".

Il parle de "points de repère", estimant que cette instruction rejoint la réflexion menée par le groupe de travail présidé par Mgr d'Ornellas dans la perspective des Etats généraux de la bioéthique qui auront lieu au printemps en France avant les débats parlementaires pour la révision de la loi bioéthique 2004.
(source : CEF)
Pour l'intégralité de la synthèse du document, rédigée par le Vatican.

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