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du 9 au 12 décembre 2008 (semaine 50)
 

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2008-12-12 -
DES INTERDITS QUI VEULENT RESPECTER TOUTE VIE

Déjà, il y a vingt ans, l’instruction pontificale Donum vitæ rappelait que l’être humain doit être respecté comme une personne, de sa conception à sa mort. Le nouveau document romain veut répondre aux nouvelles questions posées par la science.

Donum vitæ "sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation" disait son inquiétude devant des évolutions biomédicales qui tendaient à disjoindre la procréation de l’acte conjugal. Deux décennies plus tard, le document romain Dignitas personæ, s’il a pour but principal de répondre aux nouvelles questions posées au Magistère par la science, viendra confirmer ces deux convictions.

Les théologiens et les experts qui l’ont rédigé ne peuvent que constater que cette séparation désormais possible entre l’acte sexuel et la procréation a permis toutes les techniques qui posent aujourd’hui de graves questions éthiques : l’aide médicale à la procréation, la congélation d’embryons surnuméraires, la sélection d’embryons par des diagnostics anténataux, l’élimination d’embryons porteurs de handicap, les recherches sur les cellules sou­ches embryonnaires.

Pour Dominique Quinio dans son éditorial du quotidien La Croix, trois publics sont concernés par cette mise à jour.

- Les scientifiques sont rappelés à leur responsabilité éthique et sociale.
- Les politiques, également : les instances romaines n’ignorent pas que dans certains pays, en France avec la révision des lois de bioéthique ou aux États-Unis avec l’arrivée de Barack Obama, les recherches sur l’embryon risquent d’être plus largement autorisées.
- Enfin, les chrétiens, dans leur vie personnelle, sont invités à comprendre le sens anthropologique et moral de ces recommandations.

" Il est à craindre, commente Dominique Qunio, que, comme à la réception de Donum vitæ, les condamnations très fermes de certaines techniques, le refus des fécondations in vitro entre époux, par exemple, ou l’extrême précision des « non » prononcés contre des méthodes de limitation des naissances jugées abortives apparaissent sévères, sur le fond et sur la forme, et focalisent les critiques."

" Avec le risque que des couples infertiles ou des parents confrontés au risque de handicap lourd pour leur enfant à naître se sentent abandonnés à leur souffrance"

" Il serait dommage, ajoute-t-elle, que, du coup, ne soit pas mis en lumière ce qui devrait constituer le point focal du document : le respect de toute vie humaine. Et que reste incomprise la volonté constante exprimée par l’Église de protéger les plus faibles contre les risques d’abus de pou voir de l’homme contre lui-même, qu’il s’agisse de guerres, d’injustices économiques, de blessures faites à l’environnement, ou… de recherches scientifiques. (source : La Croix)

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