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du 17 au 19 décembre 2008 (semaine 51)
 

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2008-12-19 -
L'HISTOIRE COMMUNE FONDE LA COEXISTENCE PACIFIQUE

Au Congrès mondial des imams et rabbins pour la paix, le président sénégalais Abdoulaye Wade déclare lundi devant l"UNESCO : "L'histoire commune des religions révélées est le fondement de l'espoir d'une coexistence pacifique."

" Ce combat comporte aussi une autre dimension visant à 'éduquer nos enfants à la paix, à la connaissance du monde et au respect de la diversité des peuples"...
"C'est ainsi que naîtra entre les peuples, et entre les civilisations et les cultures qu'ils incarnent, les fondements de la compréhension mutuelle et de la confiance réciproque".

"Il ne faut pas renoncer à l'idéal d'un monde de paix et de fraternité humaine, même si la logique des antagonismes, née de l'incompréhension et de l'absence de dialogue, élève des cloisons tenaces entre les peuples", a affirmé le chef de l'Etat sénégalais à l'ouverture du troisième Congrès mondial des imams et rabbins pour la paix axé sur le thème "La sacralité de la paix" .

M. Wade, qui a souligné que c'est "dans l'histoire commune des trois religions révélées que se trouvent les raisons de croire à la coexistence pacifique des peuples, a estimé que "le défi aujourd'hui est plutôt d'accepter de vivre ensemble".

Selon Abdoulaye Wade, "accepter de vivre ensemble, c'est d'abord célébrer nos valeurs partagées et respecter nos diversités". Mais, a-t-il poursuivi, "c'est ensuite reconnaître l'égale dignité de toutes les civilisations et de toutes les cultures, refuser l'enfermement dans un repli identitaire qui ignore l'apport enrichissant d'autres cultures et d'autres civilisations, transcender les préjugés et s'opposer aux extrémistes de tous bords qui veulent prendre en otages les religions et les croyants".

" L'extrémisme, sous toutes ses formes, témoigne en réalité d'une grande sécheresse intellectuelle et spirituelle parce qu'il est négation de l'autre dans son être, dans ses croyances et dans sa compréhension du monde".

"Laisser l'obscurantisme couvrir de son voile épais la lumière du savoir et de la raison, c'est renoncer à notre responsabilité solidaire de mettre les générations actuelles et futures à l'abri d'affrontements inspirés et entretenus par une minorité qui interprète les textes sacrés à des fins qui lui sont propres", a-t-il martelé.

Sous ce rapport, "la tragédie humaine du 20ème siècle doit nous servir de leçon", a-t-il encore dit, expliquant que "c'est pourquoi il faut cultiver dans nos coeurs et nos esprits ce qui nous rapproche pour lever les barrières de l'incompréhension et des préjugés".

"C'est alors que nous franchirons ensemble, et enfin, le seuil d'un nouvel humanisme au 21ème siècle parce que nous aurons vaincu la peur et l'ignorance", a-t-il affirmé, avant de préciser : "mais vaincre la peur et l'ignorance, c'est d'abord faire sur nous-mêmes l'effort nécessaire de la quête du savoir, dans un esprit de discernement qui refuse le conformisme réducteur des idées reçues".

"Vaincre la peur et l'ignorance, c'est ensuite porter sur son prochain un regard qui le rassure, le valorise et le respecte dans sa dignité humaine", a-t-il ajouté, soulignant que "c'est aussi entretenir le courage et l'esprit d'ouverture propices au dialogue constructif, fondé sur l'écoute et le respect mutuel".
(source : Allafrica et UNESCO)

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